Pour ce rendez-vous avec le public ivoirien, l’artiste afro-canadien, Julien Kando a appris aux étudiants le processus de création qui devient un spectacle transformant l’acte artistique en un moment de partage et de dialogue. C’était au vernissage à l’Institut national supérieur des Arts et de l’Action culturel (INSAAC), le lundi 17 mars 2025, à Abidjan-Cocody. Le peintre a exposé dans le cadre des activités de l’Association culturelle les productions mondiales des arts des femmes Abidjan en partenariat avec le Bureau du Québec à Abidjan. Bien avant le vernissage, l’exposition-vente et la réalisation d’une œuvre participative étaient les grands axes de l’artiste du jeudi 13 au 17 mars 2025.


Adam Kalapo, attachée aux Affaires culturelles, éducatives et publiques au Bureau du Québec à Abidjan, représentant sa responsable a apprécié la démarche artistique de Julien Kando qui repose sur une exploration dynamique de la performance et de l’interaction avec le public. A travers des évènements comme le live-painting, il crée, a-t-elle dit, des espaces immersifs où le processus de création devient un spectacle, transformant l’acte artistique en un moment de partage et de dialogue. Mme Kalapo a reconnu que les travaux de Julien Kando s’exécutent principalement sur de grandes toiles qui capte l’énergie du moment avec des couleurs vives, des traits fluides et des expressions abstraites, influencées par les ambiances lumineuses, musicales et émotionnelles de chaque contexte. L’identité, l’appartenance et la mémoire collective sont les thèmes que l’artiste visuel aborde dans ses œuvres inspirés par ses expériences en diaspora et les dynamiques urbaines qu’il observe. « Sa peinture, à la fois intuitive et structurée, explore les tensions entre le chaos et l’ordre, reflétant une quête de sens dans un monde complexe », relève-t-elle. Julien Kando a dit être impressionné par le rythme de la vie citadine, à Abidjan, contrairement à celui du Canada qui est plus effréné. « Cela permet de la concentration », a-t-il révélé. Adam Kalapo a confié que Julien Kando a réalisé des œuvres participatives en s’inspirant des réalités abidjanaises et québécoises.



Séduit par le contexte d’Abidjan, l’artiste visuel n’a pas caché son intention de se produire constamment dans la capitale économique ivoirienne. Il a apprécié la contribution des étudiants lors de la confection des tableaux.
Le représentant du directeur général de l’Insaac, le secrétaire général, Honoré Kouadio, a indiqué que l’activité est un appui à la formation. Et que son institut est disposé à accompagner ce genre d’initiatives. Il a conseillé aux étudiants de mettre à profit ce genre d’atelier.



Julien Kando conjugue ses racines congolaises et son expérience québécoise pour nourrir une pratique artistique résolument contemporaine. Lauréat du prix Best of the Art Fair Toronto Outdoor Award en 2020, décerné par la Fondation de la famille Rudolph P. Bratty, Kando a exposé ses œuvres au Canada, aux Etats Unis, en Afrique et en Europe.
Par O.K