L’ex-membre du groupe féminin ivoirien ‘‘Les Tueuses du Mapouka’’, Nadège Konan, installée à Cremona en Italie depuis 20 ans, s’apprête à publier à Abidjan à la fin du mois de janvier, son premier maxi-single Mapouka, qui rend gloire à Dieu. Après un grave accident du travail dont elle a été victime.
Elle en parle encore avec émotion. Beaucoup d’émotions. Presqu’un an après. Car, elle a failli y laisser sa vie. N’eût été la protection divine. Oui, Nadège Konan revient de loin. L’ex-membre du groupe musical féminin ‘‘Les Tueuses du Mapouka’’ a échappé à la mort. Des suites d’un accident survenu sur son lieu de travail dans une usine à Cremona en Italie le 14 février 2024.
Ce jour de la célébration de l’amour, la Saint-Valentin, est devenu un jour de cauchemar pour l’artiste. Elle a eu trois doigts bousillés par une machine de fabrique de plastique. Suffisamment traumatisant. Pour que Nadège Konan décide de le chanter sur son nouveau maxi-single en finition, qui sort à Abidjan à la fin de ce mois de janvier. « C’est l’Eternel mon Dieu qui m’a sauvée ce jour-là. Car, des collègues de l’usine ont eu des membres entièrement broyés. Ils sont handicapés aujourd’hui, après cet accident de travail. Alors, j’ai décidé de rendre gloire à mon Dieu protecteur, qui veille sur moi partout et face à tout danger. A travers mon titre ‘‘Zambé’’, qui signifie Dieu en lingala », explique-t-elle.



Ce titre mapouka a été arrangé à Paris par le musicien Freddy Assogba ‘‘l’arrangeur international’’. Quant à la deuxième chanson ‘‘Ahou’’, toujours du Mapouka, elle porte la griffe du célèbre arrangeur Honoré Kakou Pakora King.
Les textes des deux œuvres hyper rythmées, comme tout bon Mapouka, sont interprétés en baoulé et en français par Nadège. La chanson ‘‘Ahou’’ qui est une reprise d’un ancien titre à succès du groupe ‘‘Les Tueuses du Mapouka’’ sorti en 1999, donne des conseils à une jeune fille adepte de l’école buissonnière.
A la sortie ce maxi-single baptisé ‘‘Zambé’’, qui sera ponctué par un album plus tard, Nadège Konan compte se lancer dans une carrière solo. Avec la bénédiction d’Abidjan, le carrefour de la musique africaine, où elle a atterri depuis le début du mois de janvier. Car pour elle, le groupe ‘‘Les Tueuses de Mapouka’’, créé par le producteur John Chahin Sombo, en veilleuse en Europe depuis le milieu des années 2000, ne se relèvera pas de sitôt. A cause des obligations familiales et professionnelles des unes et des autres.



Parmi les quatre membres du groupe, Julie et Victorine vivent en Italie, comme Nadège. Quant à Ange, elle réside en France. Elles envisagent aussi, des carrières solos. Toujours dans le Mapouka. Comme Nadège Konan. Qui est mariée à un Italien et mère de deux enfants.
Par Éric Cossa