Il apparaissait assez rarement en public, ces dernières années. Visiblement amaigri et fatigué, Camara Nangala n’était pour autant pas inscrit au chapitre de la mort. Mais l’écrivain ivoirien à l’imagination fertile et prolixe de ces dernières années, s’est éteint ce dimanche 12 novembre 2023 dans sa 68e année.
Auteur de plusieurs ouvrages dont ‘’La ronde des hyènes’’, ‘’La poupée’’, ‘’Le Cahier noir’’ entre autres, Camara Nangala s’est révélé aux Ivoiriens au milieu des années 1980. Enseignant de sciences physiques et de mathématiques dans les lycées et collèges de la place, il s’adonnait généreusement à sa véritable passion : l’écriture. « Cette capacité à écrire beaucoup, exprime simplement l’état d’esprit d’un être humain qui souffre en son for intérieur. Ou j’écris ou je deviens fou ! Que d’absurdités autour de moi ! Que de mensonges proférés ! Que de vilénies ! J’ai mal, très mal. Voici pourquoi j’écris. Mon aventure littéraire est l’expression d’un malaise intérieur. Je n’écris pas pour me donner un vernis d’intellectuel. J’écris pour vivre et espérer. Sans l’écriture, ma vie n’a pas de sens. J’ai un principe de vie : vivre en nuisant le moins possible à mon prochain. La littérature m’aide à mettre en application ce principe », ainsi justifiait-il son irruption sur la scène de l’écriture en Côte d’Ivoire dans un article parue il y a quelques années. Camara Nangala a touché, tour à tour, à presque tous les domaines de la littérature. Notamment la poésie, la nouvelle, le roman, la littérature pour la jeunesse… avec, à chaque fois, des ouvrages de belle facture. Ses thèmes de prédilection étaient la pauvreté, la vie au village, la famille recomposée ou polygamique, l’enfance maltraitée, la musique, l’amour…
Bibliographie de Camara Nangala : La dernière Chance, Le Cahier Noir, La fille au grand cœur, Papy sympa, Le messager, Le printemps de la Liberté, Dialogue…
CK