Le récent passage du cyclone Freddy en Afrique Australe a créé un sentiment de désolation au regard de l’étendue des dégâts et du nombre de morts recensés. Rien qu’au Malawi, il y a eu plus de 250 morts.
Face aux catastrophes de cette ampleur, on oublie les vents, les orages, tornades, cyclones et tsunamis qui frappent chaque jour les hommes sur la terre. Nombreux sont les hommes qui ont déjà expérimenté les problèmes au point de se croire victimes d’un cyclone. Tel est notamment le cas quand les problèmes surgissent de façon cyclique. Une succession d’évènements dramatiques qui s’acharnent contre vous avecune fréquence rapprochée. Vous faites face à la loi des séries qui enseigne qu’il n’y a ‘’jamais deux sans trois’’ ou un malheur n’arrive jamais seul.
Notre leçon de ce jour est tirée de la chanson ‘’Saison sèche’’ de Djuna Djanana, le père de Gims et Dadju. Il n’a pas été un très grand compositeur mais ses qualités de danseur et de ‘’communicateur de gaieté’’ l’ont distingué au sein des orchestres tels que Langa Langa Stars, Choc Stars et Viva La Musica.
En 1989, il a composé la chanson ‘’Saison sèche’’ au sein du groupe Choc Stars. Il évoque une saison de malheur, une mauvaise saison. Il n’a d’argent ni d’amour. Le malheur ne vient jamais seul sur la terre. Il spécifie que ce chant est un chant de malheur qui consacre les soucis de la vie. Une femme qui s’en va, parce que le conjoint n’a pas d’argent. Il fait pitié, seul dans une maison vide. Il pleure sa perle, son collier d’or, sa parure de grande valeur perdue dans l’océan. Il vante les qualités de sa conjointe: un fruit sucré comme une friandise, une sirène de beauté pleine de magie. Il rappelle la promesse qui les liait : se marier au pays des parents. Cette saison sèche est une mauvaise saison. Il conseille de ne pas dire quand le malheur frappe le voisin. La terre tourne.
Un conducteur de voiture ne doit pas se moquer d’un autre qui est victime d’une crevaison de pneu. Il donne les détails de ce qui lui est arrivé : au travail, il a été licencié. Au même moment, il apprend que l’électricité et l’eau ont été coupées à son domicile. Les enfants ont été exclus de l’école pour non-paiement des frais de scolarité. De retour à la maison, il constate que sa femme est partie, a quitté le foyer. Quel mauvais temps ! Il se plaint de son sort : sans argent, Djuna fait pitié. Quel malheur !
Cette mauvaise saison est aujourd’hui devenue un très lointain souvenir. Le monde entier connait la descendance de Djuna Djanana. Il est sorti de la sphère de pauvreté. Ainsi va la vie. Alfred de Musset a dit : « L’homme est un apprenti, la douleur est son maître. Et nul ne se connaît tant qu’il n’a pas souffert ».
Une contribution de Jean Claude IMPOUTOU, Juriste