Dans l’espace de la couture en Côte d’Ivoire, il y a désormais le concours du meilleur créateur de mode. La finale de la première édition aura lieu ce vendredi 12 août à l’hôtel Palm Club d’Abidjan-Cocody. Cette ultime étape verra s’affronter dix couturiers venus de cinq régions du pays. Ce sont notamment les Lacs à Yamoussoukro, le Haut-Sassandra à Daloa, les Grands Ponts à Dabou, le Gontougo à Bondoukou et le Poro à Korhogo. Avant d’arriver à la clôture de la première mouture de cette compétition, l’ONG Djataga, initiatrice de l’évènement, a procédé à des présélections qui ont parcouru les grandes villes citées à partir du 13 novembre 2021. Deux créateurs par région ont été retenus pour porter le titre de Meilleur créateur de mode 2022 de Côte d’Ivoire.



« L’ONG Djataga constate aujourd’hui que la mode se meurt à l’intérieur. Nos jeunes gens ne veulent plus apprendre ce métier, parce que pour eux, la couture ne nourrit pas son homme et il préfère aller se débrouiller à l’occident en passant par la méditerranée, chose que nous déplorons. Alors, nous nous posons la question, quel est l’avenir du secteur de la mode d’ici 10 ans?». C’est pour répondre à cette question que la styliste Dorothy K., présidente de l’ONG Djataga, a initié le concours du meilleur créateur de mode de Côte d’Ivoire.

Les gagnants recevront respectivement deux millions (1er), un million (2e) et 500.000 (3e) en matériels de couture. Le grand gagnant bénéficiera d’un atelier complet et d’une assistance technique pendant trois mois. La première édition du concours de meilleur styliste de Côte d’Ivoire est parrainée par le styliste émérite Patrick Asso. « J’ai été révélé dans un concours de styliste en 1999. Après, j’ai bénéficié de l’encadrement des ainés. C’est à mon tour d’assurer la relève. C’est pour toutes ces raisons que je soutiens cette initiative. L’organisation m’a aussi fait honneur en me choisissant comme parrain. Il faut maintenant que les différents candidats proposent quelque chose d’attrayant et d’exceptionnel pour la grande finale », a insisté le parrain.
Par Omar AK