Il est prévu une caravane de détection de nouveaux talents qui sillonnera le pays à compter du 15 juillet afin de redynamiser la boxe en Côte d’Ivoire. Avant le démarrage effectif de cette activité dénommée ‘’La Fête du noble art’’, Jhimmy Ismaël Traoré, promoteur du ‘’ Choc Des Titans’’ et initiateur l’évènement, a rendu une visite surprise à Séa Robinson, la légende de la boxe ivoirienne.
En ce matin pluvieux du 13 juillet, Séa Robinson est au chaud dans sa coquette villa d’Adjamé-Williamsville. Conduite par Blocus, une autre forte tête de la boxe ivoirienne, l’équipe de Jhimmy Traoré débarque chez le vice-champion de boxe du monde en 1976. Après quelques paroles taquines entre les deux anciens du noble art ivoirien et les salutations d’usages, Jhimmy plante le décor de la visite. « Papa, nous sommes vos enfants et nous voulons créer de meilleures conditions pour votre sport favori : la boxe », introduit-il. Et continue: « Nous allons faire une tournée dans huit villes de la Côte d’Ivoire pour promouvoir la boxe. C’est une sorte de caravane de détection de jeunes talents ».
A quelques jours du démarrage de son évènement, le promoteur a donc jugé utile de venir requérir les bénédictions du doyen et champion Séa Robinson. « Nous ne pouvons pas commencer la caravane sans passer voir les devanciers comme vous. Si nous sommes là aujourd’hui, c’est parce que vous avez été. Nous sommes aussi venus vous dire merci pour tout ce que vous avez fait pour la Côte d’Ivoire », a terminé Jhimmy Traoré.
Heureux et honoré par cette visite, l’ancienne gloire du noble art ivoirien dit toute sa reconnaissance à ses hôtes. « Merci d’être venu jusqu’à moi. Que Dieu vous donne la route, la chance et le bonheur de faire revivre la boxe. Que tout ce que vous envisagez de faire, marche », dit le sage d’entrée. Mais une telle figure de la boxe ivoirienne ne peut parler sans évoquer la marque tutélaire du noble art. « Je sais que la boxe, ce n’est pas facile mais il faut faire revenir le sport favori du président Félix Houphouët-Boigny », souhaite-t-il.
Séa Robinson évoque brièvement sa carrière de boxeur qu’il a entamée en 1965 jusqu’à son apogée en 1976. Pour mémoire, il devient vice-champion du monde le 24 avril 1976 au Parc des Sports d’Abidjan-Treichville face au boxeur bahamien Elisha Obed, de son vrai nom Everett Ferguson. Mais pour de nombreux Ivoiriens, ça a été une marche ratée pour asseoir davantage la légende de Séa Robinson. Ce qui devait être une fête populaire, a été une nuit noire et cauchemardesque pour la Côte d’Ivoire. Qu’à ce ne tienne, l’honneur de l’ancien boxeur demeure. Car, c’est la règle du sport. Il y a des jours où on gagne et d’autres où on perd.
De Séa Robinson, on ne garde que de bons souvenirs et il prodigue de sages conseils à Jhimmy et son équipe. « De 1965 à 1976, je suis resté avec le même entraîneur Raoul Rabet. Il faut être fidèle pour réussir ce que tu veux », dit le doyen avant de conclure : « C’est vrai que c’est difficile mais vous allez réussir. Je vous souhaite bonne chance. Il faut fréquenter les salles de boxe. Que l’esprit d’Houphouët-Boigny vienne vous assister à sortir la boxe ivoirienne du noir !» « Amine, Papa ! Nous arrivons avec des équipementiers. Avec vos bénédictions, nous allons réaliser votre vœu », a rassuré Jhimmy Traoré à son célèbre hôte avant de prendre congé de lui.
Par Omar AK