Pour les Ivoiriens et la diaspora africaine, Rachel Kéké est l’épouse du chanteur zouglou Bobby Yodé, auteur du tube ” Faut pas fâcher”. Pour les Français et les occidentaux, elle est la figure de la lutte des grévistes de l’hôtel Ibis de Batignolles, la syndicaliste. L’Ivoirienne d’origine cristallise l’actualité car elle vient de battre l’ancienne ministre des Sports, Roxana Maracineanu, avec 50,3 % des voix au second tour des élections législatives françaises qui se sont déroulées le dimanche 19 juin.
C’est l’actualité dans l’actualité ! Rachel Raïssa Kéké entre à l’hémicycle français, le fameux Palais-Bourbon. Et c’est avec de la manière ! Car la représentante de la NUPES a battu l’ancienne ministre des Sports Roxana Maracineanu du parti au pouvoir dans la 7e circonscription du Val-de-Marne. Mère de cinq enfants, Rachel Kéké est née en 1974 dans la commune d’Abobo, au nord d’Abidjan, d’une mère vendeuse de vêtements et d’un père conducteur d’autobus. Elle est arrivée en France en 2000 et a été naturalisée en 2015.

Cette militante CGT s’est fait connaître lors des 22 mois de grève des femmes de chambre de l’hôtel Ibis Batignolles à Paris, entre 2019 et 2021, lorsqu’elle s’est mobilisée pour améliorer les salaires et les conditions de travail des femmes de ménage face au « mépris » de la direction. Rachel se définit comme une « guerrière » qui veut « faire du bruit » au Palais-Bourbon. Son objectif est de porter la voix des travailleurs « invisibles » à l’Assemblée. Investie par la Nupes, Rachel Kéké, militante CGT, elle devient la première femme de chambre à accéder à la fonction de députée en France.

À 26 ans, elle arrive en France, en 2000. En près de 20 ans, elle a exercé plusieurs métiers : coiffeuse, femme de chambre, puis gouvernante. Mère de cinq enfants, elle est naturalisée en 2015 et obtient donc la nationalité d’un pays qu’elle “adore”. C’est lors des 22 mois de grève des femmes de chambre de l’hôtel Ibis Batignolles à Paris qu’Eric Coquerelle, député LFI avait fait sa connaissance : « Elle est ce que j’appelle une leader de masse (…). Elle a quelque chose qui magnétise, elle est forte, elle a les mots justes ». A 47 ans, un nouveau chapitre s’ouvre pour l’Abobolaise…
Par Omar AK