C’est l’un des plus beaux hommages rendus à Papa Wemba décédé il y a six ans sur la scène du Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (FEMUA). Le 24 avril dernier, la résidence du chanteur à Kinshasa en République démocratique du Congo, est devenue officiellement le ‘’Musée de la rumba congolaise’’. C’est le gouvernement congolais qui l’a voulu ainsi. Juste après la mort de Papa Wemba, les autorités de son pays ont racheté sa résidence principale, une luxueuse villa située dans les hauteurs du quartier chic de Macampagne dans la partie ouest de la capitale de la République démocratique du Congo. « C’est ici que va désormais se raconter la Rumba congolaise par la parole, par les photos, par les vidéos, par la musique, par la sculpture, par la danse, par les textes poétiques, des recherches et des archives. Dans cette maison d’un certain luxe, au goût du roi de la Rumba, nous ferons aussi des expositions, des conférences, des ventes aux enchères, des compositions, des répétitions et autres. Le plus grand studio audio d’enregistrement audio de la musique y sera construit », a révélé la ministre de la Culture, Catherine Kathungu.

L’immense ‘’Musée de la Rumba congolaise’’ a ouvert ses portes au public le 24 avril dernier, jour anniversaire du décès de Papa en 2016 à Abidjan. Pour l’évènement, A’Salfo, le commissaire général du FEMUA, a effectué le déplacement de la métropole kinoise. « L’état congolais a racheté la première demeure de feu Papa Wemba pour la transformer en musée de la Rumba. A travers ce geste, il a voulu perpétuer la mémoire de l’icône que fut Papa mais aussi créer un temple de conservation des œuvres de cette musique pionnière. À l’occasion de la journée commémorative, nous y étions pour la cérémonie de remise de clé par Maman Amazone à Mme la ministre de la Culture, Catherine Kathungu», a témoigné le chanteur zouglou sur sa page Facebook. De nombreux artistes y ont aussi assisté.

En décembre 2021, la rumba congolaise était portée au pinacle par l’UNESCO par son inscription sur la liste du patrimoine immatériel de l’humanité.
Par Omar AK