Du 7 avril au 21 août 2022, le musée des cultures contemporaine Adama Toungara (Mucat) accueille l’exposition ‘’Memoria : récits d’une autre Histoire’’. C’est une présentation collective des œuvres extraordinaires de 14 artistes. La particularité de cette exposition, c’est qu’elle est animée par les travaux d’artistes femmes et africaines. Après leur rôle premier de donner la vie, elles pourraient aussi être celles qui conservent et restituent la mémoire. Et comme son nom l’indique, ‘’Memoria : récits d’une autre Histoire’’, « c’est l’idée d’une mémoire collective composée d’une myriade de récits, d’histoires, de questionnements et d’expériences éparpillées dans nos mémoires individuelles, personnelles, intimes. Elle est ici révélée à travers les œuvres d’artistes dont le travail renvoie à la (re)construction d’un tout commun, d’un tout universel, qui renouvelle notre regard sur la création contemporaine issue d’Afrique et de ses diasporas », résume une note de presse de l’exposition. Le travail de ces artistes développe beaucoup de contenus comme des rencontres, des secrets, l’éducation, la médiation culturelle… C’est en quelque sorte l’histoire du continent africain vu par des Africaines. « On peut tous apprendre quelque chose à travers cette exposition », rassure Céline Seror, l’une des commissaires de l’expo. « Ces artistes racontent le monde et lui donnent une place particulière aux frontières de l’imaginaire », renchérit l’autre commissaire, Nadine Hounkpatin. Qui ajoute : « c’est une exposition d’artistes contemporaines dont les œuvres participent à l’écriture de l’histoire de l’art d’Afrique et de ses diasporas au féminin ».



Après Bordeaux en France en 2021, ‘’Memoria : récits d’une autre Histoire’’ Abidjan donne la parole à 14 femmes africaines ou d’origine africaine. Elles apportent des réponses à l’errance et à l’oubli de la mémoire africaine et se projettent aussi dans l’avenir. En questionnant nos mécanismes de pensée, l’exposition entend ouvrir une discussion sur notre capacité à renouveler nos connaissances, à écouter des récits différents et à mettre en question stéréotypes et idées reçues. Le bon travail de mémoire se répartit en trois grandes parties à savoir ‘’De l’intime à l’universel’’, ‘’Quand la mémoire fait œuvre politique’’ et ‘’Fabulations, fictions et autres imaginaires’’.

L’escale de cette exposition au Mucat a accueilli les œuvres de Joana Choumali, Lafalaise Dion, Carine Mansan, Marie-Claire Messouma Manlanbien, Rachel Marsil, Valérie Oka, Enam Gbewonyo, Gosette Lubondo, Georgina Maxim, Tuli Mekondjo, Myriam Mihindou, Josèfa Ntjam, Selly Raby Kane et Na Chainkua Reindorf. L’étape abidjanaise de cette exposition itinérante comprend six artistes ivoiriennes. Selon les initiatrices de l’exposition, le Musée des cultures contemporaines Adama Toungara (Mucat) a été choisi pour abriter cette exposition parce qu’il répond aux standards internationaux d’exposition.
Par Omar AK