‘’Les Copains d’abord’’, ‘’Les enfants du silence’’, ‘’Broadcast News’’, et plus récemment ‘’A History of violence’’, on ne compte plus le nombre de chefs-d’œuvre dans lesquels William Hurt, le comédien américain oscarisé pour ‘’Le baiser de la femme araignée’’, avait joué. Il est mort, ce dimanche 13 mars, à l’âge de 71 ans.
« C’est avec une grande tristesse que la famille Hurt pleure le décès de William Hurt, père bien-aimé et acteur oscarisé, le 13 mars 2022, une semaine avant son 72e anniversaire ». C’est avec ces mots publiés dans un communiqué relayé par plusieurs médias américains que son fils Will a annoncé la nouvelle. Comme il l’indique, « il est décédé paisiblement, en famille, de causes naturelles ». En mai 2018, l’acteur s’était vu diagnostiquer un cancer de la prostate à un stade incurable. Son fils n’a toutefois pas précisé si c’est cette maladie qui l’a emporté, rapporte le journal Le Monde.
Né à Washington le 20 mars 1950, William Hurt passe son enfance au Pakistan, en Somalie et au Soudan au gré des mutations de son père Alfred, fonctionnaire d’état américain. Plus tard, il débute des études de théologie avant d’intégrer la prestigieuse Julliard School de NewYork.
Un acteur de talent oscarisé

Sa carrière commence sur les planches à la fin des années 70. Puis il connaît le succès au cinéma avec ‘’L’œil du témoin’’ de Peter Yates, ‘’La fièvre au corps’’ de Lawrence Kasdan ou encore ‘’Gorky Park’’ de Michael Apted. Sa carrière connait un tournant avec ‘’Les copains d’abord’’ puis ‘’Les enfants du silence’’ avec Marlee Matlin mais surtout avec ‘’Le baiser de la femme araignée’’ qui lui vaudra de remporter le prix d’interprétation à Cannes ainsi que l’Oscar du meilleur acteur en 1985. Un prix qui n’a jamais fait son bonheur, ni sa fierté. « L’Oscar m’a isolé. C’était l’opposé de ce que je voulais. Je ne voulais pas d’une pancarte sur moi disant ‘Il a gagné l’Oscar, c’est pour lui ‘ . Je voulais être acteur, donc ça m’a beaucoup perturbé. Et parfois, je le suis encore », affirmait-il au Telegraph en 2004.
Il travaille avec Woody Allen sur ‘’Alice’’, ‘’Smoke’’ l’adaptation du roman de Paul Auster de Wayne Wang, ou le ‘’Jane Eyre’’ de Franco Zeffirelli. Il apparaît dans ‘’Dark City’’ d’Alex Proyas, ‘’A.I’’ de Steven Spielberg, ou ‘’Le Village’’ de M. Night Shyamalan, son rôle dans ‘’A History of violence’’ de David Cronenberg lui vaut une nouvelle nomination aux Oscars. Vers la fin de sa carrière, on le retrouve dans de nombreux films de la franchise ‘’Marvel’’, ainsi que dans les séries ‘’Damages’’ et ‘’Goliath’’.
Hollywood ? Pas son genre
Malgré sa notoriété, William Hurt déclarait ne pas se reconnaître dans le style de vie hollywoodien. « Je ne suis pas à l’aise avec tout ça. Je ne suis pas à l’aise à l’idée de marcher sur le tapis rouge en smoking, et de voir toutes les femmes avec leurs seins remontés et tous les hommes habillés en pingouins », avait-il expliqué dans une interview.
Côté vie privée William Hurt était père de 4 enfants. Alexander né en 1983 de sa relation avec la danseuse Sandra Jennings, Samuel et William, respectivement nés en 1989 et 1991 de son union avec Heidi Henderson, puis Jeanne, son unique fille… La suite ICI.