J’ai lu entre les lignes, avec passion, le passage du doyen Djabo Steck, hier, à l’émission la Télé d’Ici (NCI) de l’inclassable Cheick Yvhane. Que retenir de cette présentation du livre du musicologue érudit ? Deux choses : l’historien, résolument attaché à restituer son vécu et le professeur ”manqué” qu’on a pu voir et entendre exprimer son désir manqué, sa détermination à enseigner la plèbe. Comment enseigner ce savoir, cette immense richesse emmagasinée en lui, depuis des lustres aux nouvelles générations ? Quand on parle ici du savoir emmagasiné, l’ancien batteur d’Ernesto Djédjé en a accumulé. En Djabo Steck, sont condensés des récits: le vécu, l’histoire de la musique ivoirienne, par extension, celle de la musique contemporaine.
Djabo Steak a proposé sur les écrans de NCI le tome 1 d’une série de propositions sur les tenants (anciens ou nouveaux) de la musique ivoirienne. Dans cette première mouture, le musicologue met en avant les pionniers : Mamadou Doumbia, Amédée Pierre, les artistes Abbey, Akyé. Une piqûre de rappel résolument attachée à valoriser les têtes nucléaires de la musique moderne estampillée Côte d’Ivoire.
Djabo Steak a les mots et surtout la manière de dire ses…mots liés à la musique tellurique. Celles du terroir: Bété, Mandé, Abbey, Akyé, invoquant Aspro Bernard, Yapi Amadekan, etc. Une sorte d’alerte lancée aux sachants, aux esthètes et aux démiurges de la culture ivoirienne, en vue d’accompagner son projet de valorisation du patrimoine musical made in Côte d’Ivoire. A charge pour chacun d’assurer le relai et de veiller à l’opérationnalité de la dynamique enclenchée.
Une contribution de Moses Djinko (Journaliste et chroniqueur radio)