Amadou Coulibaly, ministre de la Communication de l’Economie numérique aux nouveaux diplômés : ‘’Soyez ces soldats qui vont sauver ce métier noble et si passionnant’’
Le ministre de la Communication de l’Economie numérique, Amadou Coulibaly, a présidé la sortie de la 2e session des journalistes reporters d’images (JRI) de l’Institut des Sciences et Techniques de la Communication (ISTC)-Polytechnique en collaboration avec l’Institut national de l’audiovisuel (France) le 7 avril 2023 à la salle Serge Pacôme Aoulou. Le premier responsable des médias en Côte d’Ivoire a invité les nouveaux récipiendaires à être de petites et moyennes entreprises (PME) et à défendre le métier. «Pour vous, certifiés et diplômés de ce matin, je voudrais vous demander de croire en vous. Vous êtes à vous seul une entreprise, une PME. On vous l’a dit : allez chercher dans le mental ce que vous n’avez pas acquis dans la formation. N’attendez donc pas d’être employé. Soyez votre propre employé. Soyez des producteurs de contenus, des contenus qui respectent les règles d’éthique et de déontologie de la presse et les principes de la communication audiovisuelle. Soyez ces soldats qui vont sauver ce métier noble et si passionnant. Si passionnant et si plein de convoitises au point où tout le monde s’autoproclame créateur de contenu. Quelle frustration !», a martelé M. Coulibaly après avoir remercié les 23 nouveaux journalistes prêts à l’emploi et qui se sont formés pendant 100 jours. Le ministre Coulibaly a aussi profité de cette occasion pour défendre la nouvelle réforme sur la communication audiovisuelle. « (…) la dernière réforme des médias sur la loi de la communication audiovisuelle a fait couler tant d’encre et de salive parfois chez les journalistes eux-mêmes. Elle plafonne le nombre de followers à partir duquel nous estimons que vous n’êtes plus dans une conversation privée et on vous impose dès lors de vous conformer aux règles d’éthique, de déontologie de la presse et la communication audiovisuelle, en quoi est-ce liberticide ? En quoi demander à des gens qui ne sont pas journalistes de respecter les règles d’éthique et de déontologie de la presse, c’est liberticide ?», s’est-il interrogé.
La cohorte à l’honneur est constitué de huit diplômés et 15 certifiés qui ont reçu leurs parchemins. Ils y sont arrivés grâce au travail d’ensemble de l’ISTC Polytechnique et l’INA qui a permis de mettre sur le marché de l’emploi des professionnels formés et recherchés. La preuve, avant même d’avoir achevé les 100 jours de formation, certains des 23 JRI étaient déjà demandés par des rédactions et des institutions qui développent en leur sein des départements d’information et de communication. Mieux, d’autres ont aussi réussi à vendre leurs sujets à des chaines quand ils étaient encore en formation.
Il a fallu aux auditeurs trois mois de formation avec des moniteurs ivoiriens et français et un mois de stage dans une rédaction de la place. « Ils ont déjà gagné parce qu’ils ont un métier », a rassuré Mme Scheinfora Konaté (Directrice de l’école de journalisme et coordonnatrice du projet JRI). « Il s’agit d’une invite à persévérer dans l’effort, un défi continu à relever chaque jour », a adressé M. Olivier Porcherot d’INA France avant de noter une nette progression chez ces stagiaires par rapport à la première cohorte.
DT