Marilyn Monroe n’a jamais connu son père biologique. Pour révéler son secret, les chercheurs se sont penchés sur des mèches de cheveux volées. 60 ans après sa mort, cette énigme vient d’être résolue grâce aux prouesses de la génétique. Le documentaire, « Marilyn, la dernière vérité » suit une palpitante enquête scientifique permettant de retrouver Charles Stanley Gifford, son père biologique et sa nouvelle famille qui vit encore aux États-Unis. Découvrez notre récit exclusif dans le dernier numéro de Paris Match, en vente en kiosque.
Marilyn Monroe cherchera son père biologique toute sa vie, en vain. Une source de trouble, de souffrance qui alimentera les failles de l’actrice. Car au fond d’elle, le sex-symbol le plus célèbre de l’histoire moderne est persuadé que l’un des amants de sa mère, le seul dont elle verra une photo, est bien son géniteur. Il s’agit de Charles Stanley Gifford, né en 1898. À l’époque contremaître au sein de la société Consolidated Films, il a eu une liaison avec Gladys Monroe en 1925. Leur fille naît le 1er juin de l’année suivante. L’homme plein de morgue refusera de rencontrer Marylin lorsqu’en 1951, la star en devenir a embarqué sa professeure de théâtre pour une virée dans le désert californien. La renvoyant face à ses interrogations douloureuses d’enfant abandonnée.
En France, en 2018, François Pomès cherche une idée à l’orée des 60 ans de la disparition de l’icône Monroe. Il se lance alors dans la résolution de l’énigme de son père. Comme dans toute chasse au trésor, les recherches ont été émaillées de fausses pistes et d’attentes déçues. C’était sans compter sur l’opiniâtreté du producteur-réalisateur. Après des tentatives infructueuses, il décide de se concentrer sur la seule chance viable : le cheveu. Il en achète plusieurs à des collectionneurs et envoie ses trouvailles à un laboratoire texan. Le séquençage débute et les résultats tombent. Le cheveu est celui d’une jeune femme originaire d’Asie centrale. « On s’est fait promener par des collectionneurs bidon », se souvient François Pomès, sans pour autant désespérer. Il continue sa quête. Le collectionneur John Reznikoff lui cède huit cheveux pour plusieurs milliers de dollars. Sur les huit, cinq appartenaient au coiffeur de Marilyn, Robert Champion. Les ‘’cinq de Champion’’ atterrissent au laboratoire à Huntsville, sous le nom de code : ‘’Hair Girl’’. Là encore, nouvelle déception. Aucun ADN lisible.
Le secret de la plus grande star du cinéma mondial enfin percé La résolution de l’énigme repose donc sur les trois cheveux restants, capturés par un croque-mort lors des premiers soins mortuaires de Marilyn Monroe, le 5 août 1962. « Une mine, car ces trois cheveux-là ont été peu ou pas touchés, passant des mains de l’embaumeur à celles de Reznikoff », peut-on lire dans le numéro 3807 de Paris Match. Direction le Centre d’anthropobiologie et de génomique de Toulouse, un laboratoire du CNRS parmi les meilleurs du monde pour décrypter l’ADN ancien. Ludovic Orlando, un ponte du poil, prévient alors Pomès : « on a 5% d’ADN, ce n’est pas beaucoup mais c’est exploitable.» Après une longue traque pour retrouver un membre du clan Gifford, Francine, la petite-fille du patriarche mutique, se laisse prélever de l’ADN. Désillusion. Francine et ‘’Hair Girl’’ ne matchent pas. Orlando subodore un faux négatif. Il change de méthodologie, et là… Bingo ! Les ADN concordent.. La suite ICI.