Mamadou Antonio Souaré, président de la fédération guinéenne de football (Feguifoot) a annoncé, à la surprise générale, le lundi 26 avril 2021, qu’il renonce à briguer un second mandat ! Pourtant, jusqu’à la semaine dernière, il ne cachait pas sa volonté de se représenter à la tête de la Féguifoot. Le 18 avril 2021, la Feguifoot affirmait d’ailleurs dans un communiqué que «le président Antonio Souaré est bel et bien éligible à la présidence de la Feguifoot ».

Mais contre toute attente, l’intéressé a pris le contre-pied de tout le monde dans un communiqué. «Soucieux de préserver les intérêts supérieurs du football guinéen, j’ai décidé d’opérer ce retrait qui doit être compris comme une volonté de réorienter mes actions vers d’autres secteurs de développement du football et du sport en général», a-t-il indiqué. «Cette décision, je ne l’ignore pas, n’est pas forcément partagée par tous, mais dans un souci de rapprochement et de rassemblement, à l’heure où le devoir d’unité et d’exemplarité nous incombe, à nous dirigeants, elle reste la meilleure option pour moi. J’ai consacré tout mon temps, mon énergie et mes ressources personnelles au développement du football de mon pays et du continent, je ne souhaite pas être associé d’une quelconque manière au blocage de notre sport-roi», s’est justifié Antonio Souaré.

Au pays d’Alpha Condé, la presse locale voit la main du chef de l’État dans cette volte-face du dirigeant sportif. Les journalistes guinéens révèlent que suite à une réunion avec le président Alpha Condé, en présence, par visioconférence, de la secrétaire générale de la Fédération internationale de football (FIFA), Fatma Samoura, Mamadou Antonio Souaré aurait fait l’objet de pression pour ne pas se représenter. Durant cette entrevue, la Sénégalaise aurait expliqué que si Souaré est réélu, la Guinée risquait d’être sanctionnée en vertu des textes de la Feguifoot qui stipulent que tout candidat à la présidence «ne doit pas avoir été jugé coupable de violation du code d’éthique de la FGF, de la CAF ou de la FIFA durant les cinq ans précédant sa candidature», affirment les journalistes.

Par le passé, Antonio Souaré avait été considéré coupable de violations au code d’éthique de la FIFA par la commission d’éthique de l’instance dirigeante du ballon rond au mois de mars. Mais, le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) avait ensuite tranché en faveur du Guinéen en l’autorisant notamment à se présenter pour un poste au sein du comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF).
Adams T