Pharmacienne biologiste de formation,Marguerite Marie Aurora Ahiza Niamkey, de son nom d’artiste, Soldat de l’aurore, vient de mettre un single sur le marché discographique. Cet opus exhorte les uns et les autres à privilégier l’intérêt général et invite à la paix, à la réconciliation et au vivre ensemble.
. Pourquoi avoir opté pour nom d’artiste : Soldat de l’aurore ?
- Soldat de l’aurore, parce que par le passé, j’ai proposé un certain nombre de mélodies. Et parmi celles-ci, il y en a qui sont au rythme militaire. En particulier le single que je viens de mettre sur le marché, qui s’intitule ‘’Lutte contre l’ethnie pauvreté’’.
. Vous êtes pharmacienne, certains pourraient se demander qu’est-ce que vous venez chercher dans cette galère de la musique ?
- Pour moi, la musique n’est pas la galère. C’est une passion pour moi. Depuis petite, au lycée, j’aimais beaucoup la musique. Maintenant, je veux vivre ma passion. En faire un métier, après celui de pharmacienne. Si les médicaments soignent le corps, je reste convaincue que la musique soigne l’âme. Le message positif d’une chanson a un impact bénéfique pour l’esprit.
. Justement, vous venez de réaliser une œuvre musicale.
- L’œuvre s’intitule ‘’Lutte contre l’ethnie pauvreté’’. Elle s’adresse à tous les fils et toutes les filles de la Côte d’Ivoire. La chanson éponyme m’a été inspirée le 7 aout 2010, lors des célébrations du cinquantenaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire. Pour dire aux uns et autres qu’il y a une nouvelle ethnie dans la nation ivoirienne. C’est ‘’l’Ethnie pauvreté’’. On la trouve dans toutes les ethnies de la Côte d’Ivoire. Ses membres sont des personnes cupides qui mettent leur intérêt personnel au-dessus de l’intérêt général et public. C’est une sorte de pauvreté morale. Il s’agit de dénoncer ce genre de comportement qui appauvrit notre pays et le met en retard.
. Vous avez choisi un rythme militaire pour accompagner les paroles de la chanson. Pourquoi cette option ?
- Le militaire incarne la rigueur, la discipline. Dans notre hymne national, on parle de la discipline. Celle-ci nous appelle à bien nous comporter, à respecter les institutions de la République. Elle nous enseigne qu’il ne faut pas penser uniquement à ses seuls intérêts, mais à l’intérêt public. Il faut penser au pays d’abord. A travers l’album, j’appelle à l’unité et à la réconciliation nationales, au vivre ensemble, dans la paix.
. Depuis quelques semaines, le single est sur le marché. Quel retour avez-vous ?
- J’ai reçu énormément de félicitations des gens qui saluent le message de paix véhiculé dans la chanson. La plupart me dit que la chanson leur parle. Certaines organisations m’ont approchée pour qu’on travaille ensemble. Dans quelques mois, nous concrétiserons ces projets.
. Ce single est-il un passage occasionnel dans la musique ou marque-t-il votre présence permanente dans le showbiz ?
- Pour moi, il s’agit de signer ma présence définitive dans l’univers de la musique en Côte d’Ivoire. Comme je le disais tantôt, je veux faire de la musique un métier après celui de pharmacienne biologiste. Et je compte m’en donner les moyens. J’ai déjà composé beaucoup d’autres œuvres qui sont en cours d’amélioration. Bientôt, je les ferai découvrir au public. Il y a une prochaine étape après ce single ‘’Lutte contre l’ethnie pauvreté’’. Je prépare actuellement un album. A la réalité, c’est une œuvre qui était déjà sortie. Elle était intitulée ‘’Est-il permis d’aimer ?’’. A l’époque, elle n’a pas bénéficié d’une bonne promotion. Je compte la réactualiser. Ensuite, un nouvel album suivra. Il sera aux sonorités zouk.
. Vous vous inscrivez dans la promotion de la réconciliation nationale. Mais au-delà de cette œuvre musicale, que ferez concrètement pour atteindre votre objectif ?
- En termes d’actions concrètes sur le terrain, nous mènerons dans quelques semaines en collaboration avec des ONG, une campagne de sensibilisation à la culture de la paix et à la réconciliation. Nous sillonnerons les différentes régions du pays, car, la quête de la paix et de la réconciliation, est une démarche perpétuelle. Nous devons continuer à nous mobiliser pour maintenir éternellement allumée la flamme de la paix. Dans une famille, il y a toujours des incompréhensions, mais le plus important, c’est de se mettre au-dessus de tout cela et continuer de vivre ensemble dans la fraternité.
. Vous êtes pharmacienne, aujourd’hui artiste compositrice chanteuse, vous pourrez inspirer certaines jeunes filles et dames. Quel message pouvez-vous leur transmettre ?
- Aujourd’hui, on parle d’égalité entre les hommes et les femmes. Nous devons démontrer que nous pouvons relever ce défi. Que ce n’est pas un privilège que nous demandons ou un cadeau qu’on réclame. Mais que nous le méritons par notre engagement au travail. J’invite les femmes et les jeunes filles à beaucoup travailler. Qu’elles se mettent à la tâche comme les autres.
Adams T