Cette année, le concours Ébè du Popo Carnaval n’a pas pu élire le plus bel homme de la 40e édition. La faute à une bagarre généralisée entre les jeunes que les agents de la sécurité civile n’ont pas réussi à contenir. Dommage !
Tout était bien parti pour rendre magnifique et agréable le concours du bel homme de Bonoua le 10 avril au Foyer des jeunes. Appelé Ebè par le peuple Abouré, cette compétition fait partie des grands axes du Popo Cranaval. A chaque édition, il avait pu se tenir. Sauf, pour cette 40ème édition ou le concours n’est pas allé à son terme. Les populations avaient pourtant bien répondu pour suivre cette compétition qui magnifie la beauté masculine en pays Abouré.

Tout se gâte à partir du 2e passage en ténue Ablakon, cache-sexe. Alors que tout le monde s’impatiente, une bagarre généralisée éclate à partir de minuit entre des jeunes et les hommes chargés de la sécurité de la cérémonie. Les premiers cités ne veulent rien comprendre. La sécurité essaye de les calmer, mais n’y arrive pas à le faire. Et les chaises volent en éclat de partout et même du gaz lacrymogène est lancé. Dans la panique, tout le monde se réfugie dans la salle pour ne pas recevoir de projectile. Dans la cour, la bagarre continue et un spectateur est même blessé à la tête.

Quelques membres du comité du Popo Carnaval, les invités d’honneurs et le jury s’enferment dans un bureau. C’est dans la confusion et le branle-bas que le concours Ebè de la 40ème édition du Popo Carnaval de Bonoua prend fin. Après l’accalmie, le public regagne tranquillement son domicile.

Et pourtant, tout se déroulait normalement avec la prestation de quelques artistes locaux. Les spectateurs étaient en phases avec eux et faisaient monter l’ambiance en attendant la montée sur le podium des 10 candidats du concours Ebè. Dans les loges, les différents candidats avec leur famille s’affairaient pour mieux séduire le jury.
Le premier passage s’est même déroulé normalement dans les tenues traditionnelles faites en dentelle. Le public est surexcité. Et chaque supporter donnait de la voix pour encourager son candidat. Les spectateurs attendaient tranquillement le deuxième passage des candidats, cette fois-ci en tenue de cache-sexe appelée communément Ablakon, quand tout se gâte mettant fin prématurément au concours.
