Jah Light est nom qui n’est pas étranger dans les milieux reggae à Abidjan. Ses expériences de chanteur et de musicien dans de nombreux orchestres ont forgé son talent. Et il vient de les consigner dans un album qui sortira en avril prochain.
Après 20 ans de pratique musicale, Jah Light se signe avec son premier opus dont tout le monde parle déjà du bien. Baptisée ’’Almighty Zion Keepers’’, l’œuvre du reggaeman sera dans les bacs à CD le vendredi 9 avril prochain suivie de la présentation-dédicace à la FNAC à Cap Sud à Marcory autour de 16h.
L’album de Jah Light comprend 13 titres dont 3 remix. Il est chanté en français, anglais et malinké. Pour bien faire les choses, le chanteur a sollicité l’ingéniosité et l’expérience de Georges Kouakou, Serge Assouan et Christian Konutse pour les arrangements. L’enregistrement de son œuvre s’est fait aux Etats-Unis et en Côte d’Ivoire (Abidjan) sous la coupole d’AZK Productions. Le résultat est satisfaisant et le public pourra apprécier les titres comme ‘’Who Can Save ?’’en featuring avec le jamaïcain Don Carlos, ‘’Corona Can’t Stop Reggae’’ en featuring avec General Dimitri et Ras Kalif, ‘’Politique Vampire’’, ‘’Babylon Burn’’ et ‘’Touche Pas Mes Dreadlocks’’. Pour bien asseoir sa notoriété, Jah Light sera en concert-live avec l’orchestre Kingston Gangstar le samedi 10 avril prochain à Assinie à Badro Beach à partir de 15h. Il sera accompagné pour cet évènement de Kalujah, Empress Ruben, General Dimitri et Ras Kalif.

A la profusion des reggaemen qui donne à Abidjan la place de 3e capitale mondiale du reggae, il faut désormais compter avec Basile Valentin Okon dit Jah Light. C’est un grand talent qui fait les beaux jours de la musique de Jah au au bord de la lagune Ebrié. Le reggaeman ivoirien a très tôt été mordu par la fibre musicale. Et depuis 20 ans, il fait partie des nombreux reggaemakers qui donnent ses lettres de noblesse au mouvement.
Tenez ! Dans les années 2000, le jeune Jah Light s’investit énormément dans sa passion. Il fréquente de nombreuses formations musicales reggae dans le District d’Abidjan. En 2001, il intègre le groupe Jam où sa voix est plus qu’appréciée par les amateurs de la musique de Jah. Pour l’amour de ce genre musical, il met fin à ses études à l’INSAAC. Il parcourt les pays de la sous-région comme le Burkina-Faso et le Bénin qui tombent sous son charme vocal.

Même la méga-star du reggae Alpha Blondy n’y échappe pas. Jagger le sollicite pour une collaboration en 2011 sur la chanson ‘’Herb’’. Ensuite, le groupe reggae le plus en vue à Abidjan, Les Vieux Môgôs, l’enrôle pour travailler avec lui sur le titre ‘’I’m Dread’’. A chaque occasion, Jah Light bosse et s’affirme au fil des expériences. Sa ténacité et son talent l’ont conduit à devenir le chanteur principal du Parker Place, un club de reggae d’Abidjan de 2007 à 2020. Il y fonde une bonne renommée en reprenant de façon magistrale les chansons de la légende du reggae Bob Marley.
Mais tout n’a pas été facile pour Jah Light pour passer de l’ombre à la lumière. En voulant concrétiser les 20 ans de pratique musicale dans le reggae par la réalisation d’un album, le chanteur a dû faire avec les contraintes de la pandémie du coronavirus, déclaré en Côte d’Ivoire en mars 2020. C’est pendant cette période délicate qu’il entre en studio pour enregistrer son tout premier album. « C’est Jah qui inspire, c\’est Jah qui donne. Il a plu à Jah de faire de cette période de confinement mondial un temps propice à mon émancipation personnelle », philosophe-t-il, stoïque. ‘’Almighty Zion Keepers\” est prêt et lui donne raison d’avoir cru en lui.
Par Omar AK