Adieu ! Le moment pénible s’approche. Dans quelques heures, Hambak, le patron du journal Le Patriote et ami des artistes, va quitter définitivement le monde des vivants. Depuis hier, il a effectué son dernier voyage sur ses terres de Séguéla en pays Koyaka. Le patron de Mayaya Production rejoindra sa dernière demeure après la grande prière de 13 heures. Mais bien avant, il y a eu à Ivosep, une levée à de corps de l’homme des médias et du show-biz devenu Premier ministre de la Côte d’Ivoire de juillet 2020. Et décédé le 10 mars dernier à Fribourg en Allemagne des suites d’un cancer foudroyant du foie à 56 ans. Parmi les nombreux messages d’adieu au Golden Boy, l’enfant d’Adjamé, le modèle et l’ami des jeunes, il y a celui de Karl-Tidiane Bakayoko. L’aîné des enfants Bakayoko a livré un ultime message poignant à son illustre papa !
« Nous avons choisi de vous parler d’une valeur qui lui tenait à cœur : humilité. Dans un monde aussi matérialiste, cette vertu est hélas confondue avec de la faiblesse. Mais papa ne cessait de nous rappeler que l’humilité est une invitation au respect des différences et à plus de modération pour maintenir l’harmonie autour de soi.
D’ailleurs, cette valeur lui a été unanimement reconnue. Nous en étions les premiers admiratifs. Ensuite, il nous disait tout le temps qu’il fallait profiter de la vie en acceptant les moments de joie et les épreuves. Papa ne se plaignait jamais, quel que soit ce qui lui arrivait.

Toujours souriant, taquin et débordant d’énergie. Il ne laissait jamais transparaitre des signes de faiblesse ou de déception. Aujourd’hui, c’est grâce à cette perception de la vie qu’il nous a inculquées qu’on se tient debout face à vous. Il nous a toujours appris à rester forts. Il était notre pilier, notre bouclier, notre héros. On a eu du mal à se résoudre à son départ de l’autre côté. Mais Dieu, maitre du temps et des circonstances, en a décidé ainsi. On ne peut que se soumettre à sa volonté.
Il nous disait qu’il fallait garder à l’esprit la possibilité d’une mort rapide et brutale. C’est pour cela qu’il nous exhortait à vivre chaque instant pleinement sans regret comme il le faisait si bien d’ailleurs. Parce qu’il savait que la grande faucheuse pouvait survenir à tout moment. C’est exactement de cette manière que tu nous as quittés papa. Sans aucun signe, tu nous as tous doublés.
Telle était ta philosophie. Vivre pour les autres, mourir seul. Il insistait toujours sur le fait qu’il est nécessaire d’accepter les épreuves que la vie nous envoie parce qu’elles ne servent qu’à nous fortifier. Il ne faut pas trop chercher d’explication car Dieu seul a la réponse. Toute douleur, aussi intense soit-elle, passera un jour, quel que soit le temps que ça prendra. Il croyait fortement en la providence divine ».