Anne Lemaistre, la Cheffe du bureau, représentante de l\’organisation des nations unies pour l\’éducation, la science et la culture (Unesco), ne cache pas son inquiétude sur de nouvelles pratiques sur les réseaux sociaux qui amplifient la désinformation en Côte d‘Ivoire.
La première responsable de l’Unesco en Côte d’Ivoire a animé la conférence inaugurale de la 9e édition du forum des étudiants en journalisme de l’institut des sciences et techniques de la communication (ISTC-Polytechnique) (Feji 2021), le lundi 22 février 2021, dans la commune de Cocody à Abidjan. «Désordres de l’information et nouveaux enjeux de l’Education aux médias et à l’information (Emi) », était le thème des échanges.
Dans son intervention, Mme Lemaistre a souligné ce que son institution appelle la \’\’Désinfodémie\’\’ et les deep-fakes. Elle a relevé les causes structurelles des désordres de l’information, ses conséquences et la réalité en Côte d’Ivoire. Elle a expliqué qu’avec les réseaux sociaux, tout le monde devient journaliste et peut diffuser et relayer n’importe quelle information et cela sans la vérifier. Selon elle, cela contribue à amplifier des fausses informations (Fakes-news). « C’est ce que l’Unesco a appelé la \’\’Désinfodémie\’\’ », a-t-elle précisé. Par ailleurs, la représentante de l’Unesco à Abidjan, a interpellé ses auditeurs sur la gravité de la situation avec les deep-fakes. Ce sont les vidéos manipulées dans lesquelles l\’on peut dire n’importe quoi sur n’importe qui, et grâce à l’application ‘’Face-swape’’, l’on peut remplacer un visage par un autre, a-t-elle expliqué. Selon elle, cela constitue un très grand défi pour les hommes politiques à qui l\’on peut attribuer des propos sur internet. Afin de lutter contre la désinformation sur internet, Anne Lemaistre souhaite que l\’éducation aux médias et à l’information (Emi) ouvre la voie à la formation des jeunes sur les dangers de l’information et forme des cyber-citoyens.
Adams T