Pour ceux qui l’ont connue, Joëlle C était l’une des meilleures voix féminines de la musique en Côte d’Ivoire et en Afrique. Unique et mélodieuse, Joëlle Yaba Séka de son vrai nom, a laissé un grand vide dans le cœur des Ivoiriens. Elle aimait l’amour, elle chantait l’amour et elle a réussi l’exploit d’associer son nom à celui de la St-Valentin, en s’éteignant le jour de la célébration de l’amour en 2008.
Le 14 février 2008, l’annonce du décès de ‘’notre amoureuse’’ nationale des suites d’une insuffisance rénale a jeté un vent glacial sur la célébration de la St-Valentin. Freinant ainsi tous les élans de cœur de cet évènement prévus ce jour-là. En réalité, personne ne s’y attendait et rares sont ceux qui savaient la jeune artiste de 38 ans, malade.
C’est dans les années 80 que débute la carrière de Joëlle Séka, au sein des orchestres Attié (Acikongo, puis TP Audiorama). Quelques années plus tard, elle intègre le célèbre orchestre de l’Armée de l’Air Ivoirienne (GATL). Mais c’est au côté du King Gadji Céli que son visage et sa voix se découvrent du grand public. Elle intègre le King Fusion, l’orchestre du footballeur chanteur.

Cependant, son premier album ‘’Ayela’’, sorti en 1996 ne connaît pas de succès. Mais il permet aux Ivoiriens de retenir le timbre vocal, le visage et le nom. Ce qui ouvre la porte au succès de son second album ‘’Jala’’. Mais le boom viendra avec son quatrième opus, ‘’Prends-Moi C’ l’amour’’. Cet album lui ouvre les portes de la sous-région et lui vaut le Top d’or de la meilleure artiste ivoirienne en 2003.
Puis, en 2007 Joëlle C sort ‘’Kita’’, un album de variété qui la propulse au summum de sa carrière musicale. ‘’Kita’’ confirme le talent de l’artiste et l’universalité de sa musique. C’est pendant que les mélomanes savoure ce trésor musical africain, que l’artiste s’éteint en toute surprise. Laissant derrière elle, un fils et de nombreux fans désabusés, vivant le pire des chagrins d’amour, la mort !
Nady Sidibé
