Perçu comme le mois de l’amour, du fait de la Saint-Valentin qu’il abrite, février est aussi le mois de la lutte contre le cancer du col de l’utérus. En effet, le cancer du col de l’utérus est une infection due au Virus du Papillome Humain (VPH). Un virus très contagieux qui se propage par simple contact sexuel. En février, nous célébrons l’amour et en même temps, nous luttons contre ‘’la maladie de l’amour’’ !
Le 4 février est décrété Journée Mondiale contre le Cancer du Col de l’Utérus. Une maladie qui chaque année emporte une sœur, une mère, une amie, une épouse, une compagne…

Les causes, nous dit-on, sont liées à un virus transmis plus ou moins sexuellement, parfois par de simples attouchements, sans pénétration. Il s’agit du Papilloma virus, dont l\’homme est le porteur saint. Très petit, ce virus échappe même à la vigilance du préservatif.
De quoi nous inquiéter sérieusement, quand on sait la légèreté sexuelle et la dépravation aux quelles fait face notre pays. La bonne nouvelle, c’est que dans la plupart des cas, le système immunitaire élimine le virus, sans conséquence pour le corps.

C’est donc rarement que le virus perdure et transforme les cellules du col en cellules précancéreuses. La raison est liée à des facteurs favorisants tels que les traumatismes répétés, les accouchements multiples (à partir de 6 ou 8), le tabagisme, la prise prolongée de contraceptifs oraux, le nombre élevé de partenaires sexuels, ainsi que des facteurs hygiéniques défavorables.

Dans tous les cas, le cancer du col de l’utérus touche chaque année, une trentaine de femme en Côte d’Ivoire. Il est asymptomatique au stade précoce, voilà pourquoi il est important que chaque femme se fasse suivre régulièrement par un gynécologue ou une sage-femme. Et aussi, qu’elle se fasse dépister par un frottis cervico-utérin, qui consiste à prélever des cellules superficielles au niveau du col avec une petite brosse.
Néanmoins, en cas de modification des pertes vaginales, de douleurs ou de saignements lors des rapports sexuels ou de tout symptôme gynécologique anormal, il est impératif de consulter un médecin. En fin, à titre préventif, il existe un vaccin pour les fillettes à partir de 9 ans (encore vierge), disponible en 2 doses espacées de 6 mois, pour mettre nos fillettes à l’abri de cette première cause de mortalité féminine en Côte d’Ivoire.
Nady Sidibé