Le président par intérim de la Confédération africaine de football (CAF), le Congolais Constant Omari, s\’est entretenu avec la chaine France 24, depuis Douala, au Cameroun, où se déroule le CHAN-2020. Interrogé par le journaliste Alain Foka à l’émission ‘’L’entretien de France 24’’ diffusée le jeudi 28 janvier 2021, il a répondu aux allégations faites contre sa personne et se dit prêt pour un long procès contre la FIFA.
Constant Omari est le président de la fédération de football de la République démocratique du Congo (RDC). Il assure également l’intérim du président du patron de la Fédération africaine de football (CAF). C’est avec cette double casquette qu’il a déploré le récent rejet par la FIFA de sa candidature aux élections de la CAF du 12 mars 2021 avec un siège au Conseil de la FIFA en sus. Faisant l\’objet d\’une enquête formelle en cours par la commission d\’éthique de l’instance suprême du football, le patron par intérim du ballon rond africain s\’est dit victime d\’une atteinte à « la présomption d\’innocence », condamnant un « vice de forme », et assurant qu\’il « comptait réagir ». « Quand on attaque des dirigeants au niveau où nous sommes, ça va au-delà de notre personne. Ça gène l’ensemble du continent. Le préjudice moral qu’on cause aux gens est incommensurable. Si jamais, ils montent un dossier d’accusation en se basant sur de simples allégations, nous sommes partis pour un long procès », prévient-il. Car, ce qui dérange M. Omari dans cette affaire, c’est le fondement des accusations portées contre lui.

« Dans l’enquête on parle d’allégations. Je ne voudrais pas rentrer dans le fond et les détails de l’affaire. Je préfère m’abstenir de parler sur une enquête en cours. Par contre, là où j’estime anormal, c’est qu’on est en train de créer une nouvelle jurisprudence. Je ne sais par qui ni d‘où ça vient. C’est anormal surtout qu’au moment où j’ai posé ma candidature, moi le président par intérim de la CAF et vice-président de droit de la FIFA, la commission d’éthique se base sur des suspicions, sur des allégations, qu’on transforme déjà en accusations sévères. Cela porte à interrogation », dénonce-t-il. Il souligne que le dossier est encore pendant, et que cela suppose qu’il bénéficie de la présomption d’innocence, qui est un principe universel de droit. « Est-ce que sur la base d’un soupçon, on peut arriver à une conclusion ? Est-ce que sur cette base, on peut être tenté aujourd’hui de travestir la présomption d’innocence ? Est-ce que sur la base de simples accusations non vérifiées, un citoyen peut être condamné avant même le jugement ?», s’interroge-t-il. Il ajoute refuser qu’on salisse sa réputation, son honorabilité qu’il a mis des années à construire. A l’en croire, ses accusateurs sont en train de constituer une jurisprudence qui consiste à salir le nom d’un président d’institution sur la base de simples articles de presse, qu’on brandit comme une preuve irréfutable. « Il y a eu vice de forme dans cette décision de la commission de gouvernance contre moi, la présomption d’innocence n’a pas été respectée en ce qui me concerne. Je ne me peux pas être condamné avant d’être entendu et jugé », indique Constant Omari. « En principe, c’est à la commission de gouvernance de transmettre le dossier d’accusation, afin que je sache si à leur niveau l’accusation a été prononcée. Mais jusqu’ici, je ne suis au courant de rien pour pouvoir réagir », précise-t-il.

Adams T