Après avoir vu sa candidature jugée par la CAF recevable mais « nécessitant des vérifications complémentaires », le Mauritanien Ahmed Yahya a dénoncé via son Secrétariat général, le processus électoral.
L’élection du prochain président de la confédération africaine de football (CAF) est prévue le 12 mars 2021. Mais le moins que l’on puisse dire, c’est que le candidat mauritanien à la Présidence de la Confédération africaine de football (CAF), Ahmed Ould Yahya n’est pas content. Il l’a fait savoir par son Secrétaire Général par Intérim qui a saisi le Comité Exécutif de l’instance faîtière du football africain. Ce recours fait suite au communiqué de la Commission de Gouvernance de la CAF qui a classé sa candidature parmi celles qui nécessitent encore des vérifications complémentaires pour être éligibles avant la publication définitive de la liste des candidats retenus.
La Commission de gouvernance de la CAF a validé depuis le jeudi 7 janvier les candidatures de l’Ivoirien Jacques Anouma et du Sénégal Augustin Senghor. Ahmed Yahya et le Sud-africain Patrice Motsepe ont vu leurs dossiers jugés par la CAF recevable mais « nécessitant des vérifications complémentaires ». C’est cette décision qui a fait sortir le président de la Fédération de football de la République islamique de Mauritanie (FFRIM) de sa réserve. Ahmed Yahya dénonce déjà des dysfonctionnements dans le processus électoral. Selon la radio RFI, « il menace l’instance basée au Caire d’engager toute action judiciaire et administrative pour assurer la protection de ses intérêts dans ce processus qu’il juge marqué par de graves dysfonctionnements ».

Le fait que l’homme d’affaires mauritanien de 44 ans devra attendre jusqu’au 28 janvier, date d’une audition organisée par la Commission de gouvernance de la CAF, pour savoir si sa candidature est retenue ou non, le met en courroux. « J’ai appris avec stupéfaction indignée que ma candidature ferait l’objet d’une \”validation partielle\” », a-t-il contre-attaqué dans un courrier adressé le 8 janvier au chef par intérim de l’administration (Secrétaire général) de la CAF, Abdelmounaïm Bah.
Pour Ahmed Yahya, des « règles précises » de la CAF ont été « radicalement violées » et que la Confédération a pris sa décision et l’a annoncée avant la date initialement prévue (11 janvier). Il regrette par ailleurs que la CAF ait fait usage « d’une communication imprudente autour d’éléments partiels ». « L’interprétation de cette annonce, laisserait penser que je suis inéligible», a-t-il fait savoir. En fait, dans la tête du Mauritanien, il est clair que ces concurrents qui ont vu déjà leurs candidatures retenues, prennent une longueur d’avance par rapport à la campagne. Il s’estime donc lésé. « La décision de la CAF permet par ailleurs à quelques candidats de démarrer leur campagne et se mettre en valeur auprès des électeurs avec trois semaines d’avance », souligne-il.
Par Omar AK