En pleine promotion de son troisième album, la chanteuse multiplie les caprices, agace son entourage comme sa maison de disques. Mais chut… elle est numéro un.
Ce n’est pas à « où est Charlie » mais bien à « où est Aya » que jouent les équipes de l’émission « Quotidien » ce jeudi 12 novembre. Les danseurs sont là, ils ont répété tout l’après-midi. La star du jour, elle, est aux abonnés absents. Et ne pointera jamais le bout de son nez. Elle est bien trop occupée à baptiser au champagne son troisième album rempli de tubes entêtants dans un appartement bondé. Au diable le confinement, les gestes barrières et les masques… Le public, atterré, en fait son sujet de discussion favori sur Twitter.
Pourtant, c’est un secret de polichinelle : Aya Nakamura est tout sauf facile. Si les termes « clash » et « polémique » étaient un royaume, Aya en serait la reine. Quand Kev Adams écrivait que son pseudo ressemblait à un sort de Harry Potter, elle répondait, entre autres insultes ô combien élégantes : « Tu fait rire que des petits de 13 ans », faute d’orthographe comprise. Comme souvent, le Tweet avait disparu quelques minutes plus tard… Des regrets ? Pas sûr.

Récemment, c’est Matt Pokora qui s’est fait allumer pour sa victoire aux MTV EMA. Et qui a oublié son message pour Nikos Aliagas quand il avait écorché son nom aux NRJ Music Awards en 2018 ? « On invite pas les gens quand on arrive pas à dire son nom correctement !! #DerniereFois. » Balance ton Nikos ! Pour la faire revenir l’année suivante, il avait fallu que le présentateur, tel un prince, vienne lui ouvrir la portière de sa voiture et l’escorte sur les marches du Palais des Festivals devant des millions de téléspectateurs. Un moyen de montrer que la hache de guerre était enterrée.
« Le problème, c’est son entourage qui ne la recadre pas », chuchote-t-on.
Avec la presse aussi les relations sont complexes. Pour la promotion de son album, beaucoup de journalistes ont dû se contenter de « non », de hochements de tête et de moues boudeuses en guise de réponse. « Mais c’est un vrai phénomène, donc ils font quand même des papiers », commente quelqu’un du milieu. « Aya a dû assurer des dizaines d’interviews en un temps record, elle est épuisée », dit-on dans son entourage. Ras-le-bol de jouer les poupées de cire ! Aya a fini par le faire savoir en ne se montrant pas chez Yann Barthès. « Les contretemps, ça arrive », s’est-elle défendue.
Seulement, depuis ses débuts, les « contretemps » sont courants. Pour un showcase exceptionnel organisé l’an passé à la tour Eiffel par NRJ, la Dame de fer avait gardé ses portes ouvertes juste pour ses beaux yeux. Le concert devait durer soixante petites minutes. L’interprète de ‘’Djadja’’ avait une heure et demie de retard, laissant les organisateurs fébriles. « On ne comprend pas, son hôtel est juste en face et elle ne répond plus.» Sans une explication, elle avait débarqué devant la poignée d’invités qui commençaient à s’impatienter.

Le showbiz, pas sa tasse de thé, le qu’en-dira-t-on, elle s’en tamponne. Aya, sa came, c’est ses fans…
« Le problème, c’est son entourage qui ne la recadre pas », chuchote-t-on. Des heures de préparation sont nécessaires à chacune de ses apparitions. Et personne pour regarder la montre. Parce que personne n’est là pour ça. Dans son label, tous ont baissé les bras, refusant de gérer l’ingérable. Son manager aussi a mis les voiles.
Beaucoup diront qu’elle a pris la grosse tête mais la vérité c’est qu’Aya n’a pas changé avec la célébrité. C’est d’ailleurs ce qui la rend aussi agaçante qu’attachante. Et ce qui fait son succès. La jeune femme est restée elle-même. Celle qui n’a jamais cherché à être signée dans un grand label ni à faire les couvertures des magazines. Le showbiz, pas sa tasse de thé, le qu’en-dira-t-on, elle s’en tamponne. Aya, sa came, c’est ses fans… Malgré les dizaines de millions d’écoutes, elle se sent plus proche d’Aulnay-sous-Bois, où elle a grandi, que de Saint-Trop’. Et préfère donc fêter la sortie de son album avec ses amis plutôt que d’aller faire la belle sur les plateaux. En voilà une façon cocasse de gérer sa com’.
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