Durant plusieurs décennies jusqu’à son inattendue disparition ce jeudi 25 novembre 2020, le fantasque attaquant argentin a nourrit l\’imaginaire d\’innombrables admirateurs dans le monde entier. En plus des amoureux du ballon rond, Diégo Maradona a bien inspiré et fasciné des écrivains, des cinéastes, des acteurs ou des musiciens.
L’on a encore en mémoire l’image d’un Diégo Armando Maradona faisant quelques jongles sur les marches du Palais des Festivals lors du célèbre festival de Cannes où était présenté le documentaire éponyme intitulé «Maradona» sur la légende argentine du football. C’était en 2008 avec le réalisateur Emir Kusturica. Les deux hommes avaient présenté ce film qui dressait le portrait de ce joueur hors du commun en montrant notamment ses engagements politiques et sa dévotion pour Che Guevara, tatoué sur son épaule.

Au plan de la création musicale et selon des sources bien introduites, la liste des chansons narrant les aventures de ce génie du ballon rond est longue. L’on en sélectionne plus d’une dizaine. Citons les grandes figures du rock Argentin comme Charly Garcia ou encore Andrés Calamaro qui a chanté les hauts faits de ce joueur en musique. Il y a le groupe Mano Negra avec lequel Manu Chao avait déjà chanté sa gloire dans Santa Maradona. Et le chanteur Benjamin Biolay, grand fan de football, n\’a pas résisté au plaisir de glisser en fond sonore dans sa chanson Borges Futbal Club les commentaires enflammés du journaliste Victor Hugo Morales au moment du deuxième but inscrit par Maradona face à l\’Angleterre en quart de finale de la Coupe du monde 1986. L’on se souvient également de La Vida Tombola de Manu Chao dans laquelle l’auteur disait « si j\’étais Maradona, Face à n\’importe quels buts, Jamais je ne me tromperais ». Et La main de Dieu, une chanson à la gloire de Maradona et très populaire en Argentine écrite par Rodrigo Bueno.
La vie de Maradona a également été portée sur grand écran par des acteurs, notamment dans La main de Dieu de l\’Italien Marco Risi qui avait choisi Marco Leonardi pour interpréter le rôle du Pibe de Oro. Le réalisateur argentin Carlos Sorín s\’est lui éloigné du biopic mais a proposé en 2006 un film, Le chemin de Diégo, dans lequel un jeune Argentin fasciné par Maradona entreprend un long voyage pour rejoindre Buenos Aires où son idole se remet d\’une crise cardiaque (sic).
Plus récemment, un sosie vieilli et fatigué de Maradona avait fait une apparition dans le film Youth du réalisateur napolitain Paolo Sorrentino qui, lors de son discours de remerciements en 2014 pour l\’Oscar du meilleur film étranger décerné à «La Grande Belleza», avait mentionné Diego Armando Maradona parmi ses sources d\’inspiration. Et la plateforme Amazon Prime Video a prévu diffuser en 2021 un biopic en plusieurs épisodes intitulé Maradona, le rêve béni.

C\’est sur les planches que Diego s\’est lui-même essayé à faire l\’acteur, dans un spectacle intitulé Trois fois 10 monté au théâtre San Carlo de Naples. En janvier 2017, il a lui-même interprété ce texte inspiré de sa vie aux côtés de l\’acteur italien Alessandro Siani, auteur de la pièce. Une autre œuvre, tirée du livre Maradona c\’est moi du journaliste argentine Alicia Dujovne Ortiz, a également vu le jour. Cette pièce qui questionne le mythe de Maradona a été jouée par la compagnie Cipango en février 2019 au Théâtre de Belleville, à Paris.
L\’Argentine compte logiquement plusieurs œuvres dédiées à Diego Maradona, comme la comédie musicale Le Dix entre le ciel et l\’enfer, et de très nombreux ouvrages sur cette légende du football. La bande dessinée n\’est pas en reste, avec des comics et des albums racontant sa vie. Et le dessinateur argentin Jorge González, installé en Espagne depuis de longues années, n\’a pas manqué de lui rendre hommage en republiant des croquis sur les réseaux sociaux après l\’annonce de la mort de ce joueur extraordinaire.
Source: France 24