Le chef d’accusation plombe considération les chances de Mike Le Bosso de sortir des mailles de la justice française. Avant lui, des noms reconnus comme Wemba, Olomidé ou Wazékwa avaient connu le même sort : la prison ou la fuite.
Accusé pour « des faits supposés d’immigration illégale ou de complicité d’immigration clandestine » par la justice française, le patron de la structure Bosso Production est en prison. Détenu provisoirement en attendant son jugement, Michel Taha dit Mike Le Bosso risque gros. Les cas d’immigration clandestine ou aide à des clandestins sur le territoire français sont toujours sévèrement punis par les juridictions de ce pays. Dans ce cas de figure, les exemples sont légions et la justice a toujours frappé fort. Mike Le Bosso n’est pas le premier homme du show-biz africain à avoir maille à partir avec la justice de l’Hexagone.
L’affaire qui avait fait beaucoup de bruit dans le monde du show-biz africain et parisien, est celle de Papa Wemba en 2004. Le tribunal correctionnel de Bobigny avait condamné la star congolaise et africaine à trente mois de prison et une amende de 10 000 euros pour « aide au séjour irrégulier de clandestins sous couvert de ses activités musicales». Aussi célèbre soit-il, le grand Wemba avait été écroué et gardé en prison. Quelques années après Wemba, c’était autour de son rival, Koffi Olomidé, d’être dans le collimateur de la justice française. Accusé d’abord de violences sexuelles et séquestration sur ses danseuses, le Quadra Koraman « devrait également comparaître pour avoir facilité l’entrée et le séjour irrégulier en France des quatre plaignantes, toutes congolaises, et pour les avoir fait travailler illégalement en les sous-payant ou en les privant même de toute rémunération. Deux hommes de main, considérés comme ses complices, sont également convoqués devant la justice », écrivait 20minutes.fr. La suite, on la connait. Koffi Olomidé avait quitté précipitamment la France pour son Congo natal. Il avait aussi été interdit de séjour en France pendant de nombreuses années et placé sous le coup d’un mandat d’arrêt international.
En 2010, c’était Félix Wazekwa qui avait été condamné à une peine de 2 ans de prison avec sursis dans une affaire de trafic d’êtres humains en Belgique. Wazekwa était accusé d\’avoir organisé l\’immigration clandestine de 20 personnes arrivées de la République démocratique du Congo en 2004.
Au vu de tout ce qui précède, il serait vraiment compliqué que le producteur ivoirien Mike Le Bosso s’en sorte indemne dans cette affaire d’immigration illégale dont il est accusé. Les cas de violences faites aux femmes et de séjour clandestin sont difficilement tolérables en France !
Omar A.K