C’est la promotion de la paix qui a dominé les débats à l’ouverture de la 12è édition du festival Ciné droit Libre Abidjan le 14 octobre au Goethe Institut. Le festival s’étend jusqu’au 17 octobre 2020.

Depuis hier 14 octobre 2020, la 12è édition du festival Ciné Droit Libre Abidjan est entrée dans sa phase active au Goethe Institut à Cocody. Dans un contexte de campagne électorale tendue, ce festival de cinéma qui prône les droits humains et la liberté d’expression, a mis la recherche de la Paix au cœur de ses préoccupions. « Avons-nous besoin des violences de 2010 ? Assurément non ! Car la majorité silencieuse des Ivoiriens, celle qui ne milite dans aucun parti politique, aspire profondément à la paix. Nous devons donc nous battre pour imposer la paix à ceux qui préparent la guerre. C’est pourquoi qu’il faut saluer toutes les initiatives visant à promouvoir la paix et amener ceux qui veulent se battre de mettre fin à la belligérance et de privilégier la voie du dialogue. C’est dans cette optique que nous avons choisi d’axer le festival sur la sensibilisation des élections apaisées. Notre objectif, c’est zéro mort avant, pendant et après le vote », a noté Yacouba Sangaré pendant son mot de bienvenue. Son propos a rejoint celui de Salif Traoré dit A’Salfo. « Nous sommes dans la logique des actions de paix et de solidarités que nous avons entreprises l’année dernière. C’est vrai que la situation n’est très grave voire alarmante, mais nous n’allons pas quand même dormir sur nos lauriers et voir le pays s’engouffrer dans une série de violences. Nous voyons que les tensions montent. Pour parler de paix, on n’attend pas la guerre. Pour parler de paix, il faut prévenir. La meilleure méthode, c’est la prévention au lieu de rester à attendre. Je sais que ce n’est pas facile. Car, aujourd’hui, en Côte d’Ivoire, il est difficile d’être neutre. Aller à l’église ou à la mosquée peut être interprété comme faire de la politique. C’est ce qui nous a poussés à accompagner Ciné Droit Libre qui parle des mêmes valeurs de paix et liberté d’expression que nous recherchons », a souligné le chanteur.

Après les allocutions notamment du patron de l\’institut Goethe, hôte de l\’événement, du parrain A\’Salfo et de Yacouba Sangaré, l\’initiateur du projet, les invités ont suivi avec intérêt le film documentaire « Espoir Démocratie » de Gédéon Vink et Abdoulaye Diallo. Il évoque l\’élection présidentielle apaisée qu\’a connue le Burkina Faso après une insurrection populaire qui a emporté l\’ancien président Blaise Compaoré. L\’autre grand moment de cette soirée a été le panel sur le thème \ »La contribution de la femme pour des élections apaisées\ ». Expliquée par des femmes au profil aguerri pour ce rôle, la conférence a permis aux festivaliers d’avoir la capacité des femmes à œuvrer pour la recherche de la paix. Ces panélistes étaient Mme Nathalie Kouakou Présidente de l\’ONG Vivre Ensemble et PCA de la plate-forme des jeunes et des femmes pour la consolidation de la paix et la prévention des conflits en Afrique de l\’ouest, Mme Alexandra Azaud, cheffe du département Femmes, Enfants et Personnes vulnérables au Conseil national des droits de l\’homme et Mme Jocelyne Silué, Membre du Compendium des compétences féminines de Cote d\’Ivoire et de Crea-Paix.
Le 12è Ciné Droit Libre Abidjan se déroule du 14 au 17 octobre 2020. Il est organisé par l’Association Ciné Connexion en partenariat avec la Fondation Magic System et l’Union européenne dans le cadre de l’opération Engagés pour la paix. Le thème principal du 12ème rendez-vous de ce festival qui promeut les droits humains et la liberté d’expression est « Pour des élections apaisées ». Quatre films documentaires seront visionnés pendant ce festival un peu particulier car se déroulant dans un double contexte de crise sanitaire et campagne électorale. Ce sont ‘’Espoir Démocratie’’ de Gideon Vink, Abdoulaye Diallo et Inoussa Kaboré du Burkina Faso, ‘’An african election’’ de Jarreth et Kevin Merz du Ghana, ‘’Ouvrir La Voix’’ d’Amandine Gay de France et ‘’Fleurs de la liberté’’ de Mirjam Leuze d’Allemagne.
Omar A.K