C’est finalement dans une salle Obasanjo d’Afrik-Land Hôtel qui s’est avérée exiguë que la Rencontre d’échanges entre les autorités et les jeunes du département de Grand-Bassam s’est tenue le 8 octobre 2020.
Avec le ministre de la Promotion de la Jeunesse et de l’Emploi des Jeunes, Porte-parole adjoint du Gouvernement, Mamadou Touré, la Secrétaire d\’Etat auprès du Ministre de la Femme, de la Famille et de l\’Enfant, chargée de l\’Autonomisation des Femmes, Myss Belmonde Godo, Yacouba Hien Sié, Député-Maire d’Adiaké et Jean-Louis Mouloh, maire de Grand-Bassam, les jeunes ont dévoilé leurs attentes face à l’action des autorités. Leur avenir, leur employabilité, leur contribution au processus électorale ou leurs initiatives privées sont entre autres, les sujets qui ont été débattus durant cette rencontre qui a été fort enrichissante. « Les jeunes doivent sortir du schéma classique qui consiste à suivre aveuglement les politiques pour commettre des actes malsains comme descendre dans les rues pour casser les bus ou obstruer les routes. Ils doivent s’inscrire dans une dynamique d’accompagner les initiatives de développement et savoir saisir les opportunités d’emplois qui s’offrent à eux », a indiqué d’entrée la Secrétaire d’Etat Myss Belmonde Godo. Centre focal de ces échanges car patron de l’agence Emploi Jeunes, le ministre Mamadou Touré a dit sa souffrance de voir les jeunes faire le nid des hommes politiques. « Je pense que la jeunesse ivoirienne mérite mieux. J’ai été meurtri de voir les jeunes être utilisés et instrumentalisés par la même classe politique depuis plus de 20 ans. Il est temps de prendre votre destin en main », a-t-il lancé à son jeune auditoire. En chef d’une société d’état (le port autonome d’Abidjan notamment) et en connaisseur du terrain car député-maire d’Adiaké dans le Sud-Comoé, Yacouba Sié Hien a axé sa communication avec les jeunes de sa région sur leur avenir: « Je pense que la jeunesse aspire à autre chose. Je vais seulement lui indiqué que la jeunesse finit et il faut penser à votre avenir. Diplômé ou pas, il faut bouger, s’informer sur les opportunités qui s’offrent à vous. Il ne sert à rien d’avoir un diplôme et rester chez vous avec. Personne ne viendra vous chercher». Tous ces échanges se sont déroulés devant le regard avisé de l’hôte de l’évènement, le maire de la ville historique. Il devrait tester la maturité de ses jeunes et leur apporter aussi des réponses à leurs préoccupations actuelles. Devant la richesse des échanges favorisée en grande partie les questions pertinentes des jeunes, le premier magistrat de l’ancienne capitale pouvait être rassuré. « Ici à Grand-Bassam, nous essayons de consolider le processus de démocratisation et surtout le processus de développement. Nous encourageons les initiatives personnelles des jeunes que nous essayons d’accompagner dans la possibilité de nos moyens », a dit Jean-Louis Moulot, le maire de Grand-Bassam.
Décidés et engagés, les jeunes du Sud-Comoé n’ont pas manqué de titiller les panélistes qui sont restés convaincants jusqu’au bout. Ils attendaient beaucoup de cette rencontre et ont pu exprimer ce qu’ils avaient dans le cœur. Face au découragement exprimé par une jeune fille qui attendait du soutien pour une formation, le ministre Touré sera intransigeant : «Quelle qu’en soit la situation, ne vous découragez jamais, ne cédez jamais au découragement. Il faut toujours essayer quelque chose ». Le DG du port d’Abidjan, mettra la jeunesse au cœur de son développement en guise de conclusion. « Soyez acteurs de votre avenir », a-t-il martelé.
Avant de démarrer la rencontre d’échanges avec les jeunes du département de Grand-Bassam, il y a eu une remise de 10 chèques à des bénéficiaires du programme Agir 2 de l’Agence Emploi Jeunes.