Située dans la région sud-Comoé en Côte d’Ivoire, la commune d’Ayamé a vécu une ambiance particulière du 14 au 17 août 2025 dans le cadre de la 3e édition du festival culturel Fa Amamouê. L’événement a permis aux habitants de la localité de se réapproprier leur culture face aux différentes influences extérieures. C’est ainsi qu’autour du thème de ce rendez-vous 2025, ‘’Le rôle de la reine-mère dans les sociétés monarchiques akan’’, les célébrations culturelles et sportives entre générations n’ont pas manqué de piment. Elles ont d’ailleurs remis au goût du jour les us et coutumes du canton Djandji. Durant quatre jours, les populations auront compris que la culture reste un puissant moteur de développement pour leur localité. Ce qu’a réaffirmé le maire de la ville, Séverin Christian Ellogne Eba Koutoua, le samedi 16 août 2025 lors de la cérémonie officielle à l’hôtel de ville. Pour le premier magistrat d’Ayamé, la culture reste la seule force capable de repousser toutes sortes d’influences extérieures. « Nos valeurs socio-culturelles subissent l’érosion de la modernité et des influences extérieures. Nos sociétés sont parfois traversées par des crises socio-politiques récurrentes fragilisant notre cohésion et notre vivre-ensemble parfois même notre fraternité. C’est dans ce contexte que le festival Fa Amamouê prend tout son sens. Le festival n’est pas seulement une fête mais un acte de résistance culturelle, un cri de cœur et un engagement solennel qui peuvent servir de transmission culturelle à une génération future », a-t-il affirmé.



En ce qui concerne les missions du festival, le maire s’est réjoui que Fa Amamouê ait réussi à réunir les générations des années 50, 60, 70, 80, 90 et 2000 pour constituer un véritable outil de développement et un creuset de valorisation de la culture agni. « Le concept du Fa Amamouê réunissant toutes les générations, celles des années 50, 60, 70, 80, 90 et 2000 est une idée puissante. Elle nous rappelle que chaque décennie est un maillon de la même chaine et que l’histoire d’Ayamé est le fruit de l’effort collectif de toutes les générations. Ce festival a trois missions essentielles à savoir, valoriser et pérenniser la culture agni dans toute ses composantes, participer au développement économique d’Ayamé en stimulant les échanges et les initiatives, préserver la paix et la cohésion sociale en renforçant toutes les couches socio-professionnelles autour d’objectifs communs », a-t-il témoigné. Aussi, s’est-il permis d’appeler les fils et filles de la localité à transformer les atouts culturels en leviers économiques. « Notre ambition, à travers ce festival, est claire. Il s’agit de fédérer toutes les énergies pour bâtir un développement socio-culturel, socio-économique durable pour notre cité. C’est ensemble que nous pourrons le faire. J’invite donc tous à l’action, à l’engagement », a-t-il exhorté.



Directeur du contrôle financier, Kakou N’Da était le parrain de la présente édition. Il s’est réjoui de l’engouement autour du festival et en a profité pour saluer la contribution exceptionnelle de Ouattara Dramane (OD), invité spécial de l’activité. Quant à Noël Kodou, précurseur du festival, il a rappelé les objectifs qui ont suscité sa création. Il a apprécié la participation de toutes les générations aux activités et a traduit sa fierté à Martial Alaté, président du comité d’organisation pour la réussite de cette édition. M. Alaté est le président de la Génération 80.
Par DT