Du 18 au 25 novembre dernier, Abidjan était la capitale du théâtre. Il s’y est tenu dans la capitale économique de la Côte d’Ivoire la 10e édition du festival international du théâtre d’Abidjan (Fitha). Autour du thème central : ‘’La cohésion sociale, un outil pour le développement humain’’, la douzaine de troupes venues d’horizons a proposé des pièces qui tenaient le public pendant plus de 10 jours.
Avant d’entrer dans le vif du sujet, l’ouverture officielle s’est faite à l’emblématique rond-point de la rue 12 de Treichville le 21 novembre dernier. Invités, amoureux du théâtre ou de simples curieux ont pris d’assaut cet espace pour vivre cet évènement en direct. « Permettez-moi de ne pas faire un discours. Je vais seulement remercier les artistes, mes partenaires comme la mairie de Treichville, les Instituts français de Côte d’Ivoire et de Paris, les ministres de la Guinée et du Sénégal. Il y a aussi les associations et coopératives de femmes qui nous accompagnent chaque année », a dit Delphine Yoboué, Directrice du Fitha avant de faire une doléance : « Faisons en sorte que le Fitha ne meure pas ».
La demande de la patronne du festival de théâtre a trouvé une oreille attentive en la personne du 4e adjoint au maire de Treichville et représentant ce dernier, parrain de l’évènement. « Le Fitha aura toujours le soutien du maire de Treichville qui accorde une place importante dans la promotion des arts. Permettez-moi de vous dire que le Fitha tient grâce à la ténacité de sa promotrice et au soutien des artistes. Disons tous merci à Mme Yoboué qui se bat pour la promotion du théâtre en Côte d’Ivoire et en Afrique », a reconnu le représentant du parrain.
Au cours du top départ du 10e Fitha, c’est Zié Coulibaly, ancien directeur de l’Institut français de Côte d’Ivoire qui s’est chargé d’égrener le parcours du Fitha. Il a aussi invité les amoureux de la culture à soutenir Delphine Yoboué et les partenaires à ne pas lâcher le théâtre. La dernière communication a été prononcée par Elie Liazéré Kouaho, directeur du Centre national des arts et de la culture (CNAC) qui représentait la ministre de la culture et de la francophonie. « Mme Delphine Yoboué est une femme méritante. Permettez-moi de traduire ma reconnaissance à toutes les communautés qui sont venues soutenir Delphine Yoboué », a-t-il dit d’entrée avant de poursuivre : « Le Fitha acquiert toutes ses lettres de noblesse au fur et à mesure que le temps avance. Maintenons ce festival pour en faire un hub culturel. C’est le lieu des rencontres les extraordinaires ». Après avoir reconnu que le fitha est un rendez-vous essentiel du métier de la culture, Elie Liazeré a terminé son speech par cette citation : « La vie n’aurait pas suffi si la culture n’existait pas ».
Place a ensuite été faite au théâtre et à la danse. La cérémonie d’ouverture close, les trouves et les festivaliers se sont déportés au CNAC-Café-Théâtre, toujours à Treichville. Pour cette 10e édition du festival international du théâtre d’Abidjan, les représentations scéniques se sont déroulées à la mairie de la cité nzassa et au CNAC-Café-Théâtre. Le rendez-vous 2022 du Fitha a rassemblé des troupes venues de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso, du Mali, du Sénégal, du Mali, de la Centrafrique, du Bénin, du Maghreb et de France.
Dans le programme de ce 10e rendez-vous du 6e art, il y a eu aussi des ateliers de formation à l’Institut National Supérieur des Arts et de l’Action Culturelle (INSAAC). L’évènement a baissé le rideau au cours belle cérémonie de récompenses où un intéressant ballet des troupes théâtrales venues de la Côte d’Ivoire et des pays invités a retenu l’attention. « Ça a été une belle fête de la culture, du théâtre et de tout ce qui attrait aux arts », s’est réjouie Delphine Yoboué, l’organisatrice en chef du Fitha.
Par Omar AK