Sacré meilleur artiste en 2014 aux Kundé d’Or, le baromètre de la musique au Burkina Faso, Alif Naaba est cité parmi les artistes qui comptent au pays des Hommes intègres. A côté de ce succès dans sa carrière et de la popularité dont il jouit auprès des populations, celui qu’on appelle ‘’Le Prince aux pieds nus’’, a monté les Rencontres musicales africaines (REMA) depuis 2018. La 5e édition de ce rendez-vous culturel panafricain se déroulera du 13 au 15 octobre 2022 à Ouagadougou. Avant cette date, l’initiateur était face à la presse le vendredi 26 août dernier au salon Zaouli de l’hôtel Pullman d’Abidjan-Plateau. Le commissaire général des REMA a partagé son projet avec les hommes de médias de Côte d’Ivoire. « Tout est parti d’un certain nombre de choses que j’ai observé dans notre milieu d’activité. Je viens d’un pays avec un niveau économique moyen. Il est difficile d’avoir des partenaires pour développer une activité culturelle », regrette-t-il d’entrée. « Et pourtant, poursuit-il, il y a beaucoup d’argent qui circule dans le milieu mais il n’y a aucun chiffre pour le rendre crédible. La conséquence, les artistes africains ne sont pas bancables ». C’est fort de ce triste constat et beaucoup d’autres facteurs qui ne permettent pas aux artistes de vivre de leur métier qu’Alif Naaba a institué les Rencontres musicales africaines (REMA). « Les REMA ne sont pas un festival. C’est un forum, un laboratoire pour discuter des acquis et des prévisions sur la musique africaine », précise le commissaire général des REMA. « Les REMA sont un cadre qui permet : la mise en place d’un réseau de professionnels de la musique africaine qui se rencontre régulièrement autour des questions liées au développement du business de la Musique, la découverte et la diffusion d’artistes émergents du continent et le partage des bonnes pratiques autour de l’entreprise musicale actuelle », renchérit une note de l’évènement.
Le menu habituel des REMA comprend les rencontres professionnelles de haut niveau formalisées en panels pendant lesquels, des professionnels et des experts du continent et de sa diaspora débattent du passé, du présent et de l’avenir de la musique africaine. Les nouveaux métiers de l’écosystème actuel de la musique sont dévoilés au cours des workshops. Dans le programme, les performances de jeunes talents sont révélées sur le plateau des showcases qui déroulent devant des professionnels et un public amateur. Enfin, les REMA réservent des stands pros où tous les acteurs de l’industrie de la musique peuvent exposer.
Comme le dit le proverbe ‘’qui veut voyager loin ménage sa monture’’. Alif Naaba s’est dont entouré d’une structure qui coordonne toutes ses activités. C’est ‘’La Cour du Naaba’’ qui est spécialisée dans la production et l’administration des artistes, le management, le booking et la formation. C’est elle qui pilote depuis cinq ans les Rencontres musicales africaines (REMA). Et pour le 5e rendez-vous prévu les 13, 14 et 15 octobre 2022, l’organisation a revu tout à la hausse. En attendant la conférence de presse de cette édition qui aura lieu le 16 septembre prochain à Ouagadougou, Alif Naaba a quand même donné quelques chiffres sur la participation à son évènement. De 14 pays invités en 2021, le nombre de pays passe à 17. Le plus de ces REMA 2022 sera l’ouverture faite désormais aux anglophones qui seront de la partie. 15 artistes sont aussi retenus pour participer aux REMA après une souscription qui a reçu au moins 300 demandes à travers le monde.
Les REMA 5 se dérouleront sous le haut patronage d’Idrissa Nassa, patron de Coris Bak International et le parrainage d’A’Salfo, lead vocal du groupe Magic System.
Par Omar AK