Fille de journaliste et diplômée de l’Institut des sciences et techniques de la communication (ISTC), Mouna Coulibaly ferait une bonne carrière en journalisme (option télévision). Mais les aléas de la vie professionnelle l’ont orientée dans l’organisation d’événements avant d’atterrir au cinéma. Au cours d’un voyage en Inde, la consœur traite ses récurrents problèmes de peau. Ce qui lui donne le goût de s’intéresser au traitement par les plantes. Elle reprend le chemin de l’école en allant étudier la bio-cosmétique en France et en Angleterre. Désormais Formulatrice Senior en Bio-Cosmétique, elle lance sa marque ‘’Sub Saharian Bio’’ dont les résultats de traitement de problèmes cutanés sont efficaces à 97%.
. Vous aviez fait l’école de journalisme, à quel moment est arrivée votre passion pour le cinéma ?
- Effectivement, je suis arrivée dans le cinéma parce que j’avais fait du journalisme. Ces deux corps de métiers sont liés et assez proches. Pour mon expérience au cinéma, j’étais d’abord coordinatrice. Mais, il faut aussi dire qu’après les études de journalisme, j’ai fait tout ce qui est événementiel donc gestion de projets. Et c’est la gestion de projets qui m’a menée justement au cinéma. Il y avait un poste disponible pour la coordination des équipes et de projets. J’ai été retenue pour le poste et j’ai commencé à travailler comme coordinatrice de production. Puis, je suis montée jusqu’à productrice exécutive. C’est en étant à ce poste de productrice exécutive que j’ai été invitée en Inde pour un festival et justement c’est de là que tout est parti. A savoir ma passion pour la cosmétique.
. C’est donc du cinéma que le déclic est parti à travers l’Inde ?
- On va dire que l’opportunité de voyager en Inde s’est présentée. J’ai saisi cette opportunité car je savais aussi que l’Inde était réputée pour sa médecine des plantes. A travers ce voyage, je voyais également une opportunité de pouvoir trouver des remèdes et solutions pour mes problèmes de peau qui persistaient malgré mes nombreuses visites chez des dermatologues réputés en Côte d’Ivoire.
. Quels étaient ces problèmes de peau qui ne guérissaient pas malgré toutes les recettes qu’on vous proposait ?
- Je suis acnéique. J’ai toujours été acnéique d’ailleurs. Toute ma famille est acnéique. Ce sont des boutons qui peuvent être liés à plusieurs causes et facteurs : soit au cycle soit à des infections mais qui font que de manière permanente plus ou moins, on a des boutons qui couvrent l’ensemble de nos visages. Ces boutons sont non seulement très difficiles à porter mais aussi douloureux et même souvent, ils peuvent démanger. Ce sont vraiment des boutons qui empêchent de vivre et font perdre en assurance et en confiance. En tout cas, je puis vous dire que c’est très pénible lorsqu’on est acnéique. Car, ces acnés laissent des tâches, qui se transforment en des cicatrices sur le visage. Ça peut être aussi sur le dos, sur la poitrine. Ils peuvent rendre la peau rugueuse et pas du tout jolie à voir sans oublier les douleurs qui en découlent.
. On s’imagine que tout est parti en 2014 où une fois en Inde après avoir trouvé des pistes de solutions pour vos problèmes de peau, vous prenez finalement la décision de vous consacrer à cette médecine en créant votre propre marque ?
- C’est en fait un long processus jusqu’en 2014 où effectivement, je découvre la médecine naturelle. J’essaie de trouver des plantes bonnes pour la peau. Mais le problème ne se résout pas automatiquement toutefois, je vois déjà des améliorations. A partir de là, je commence à croire que je suis sur la bonne voie. C’est ainsi que je me lance dans d’autres recherches personnelles. Au fur et à mesure de mes recherches personnelles, je me rends compte que pas mal de plantes qui sont indiquées au niveau de la médecine traditionnelle indienne sont des plantes qui existent dans notre pharmacopée par exemple comme le ‘’Djeka’’ qui est la feuille de neem. La passion commence à prendre le dessus lorsque je constate une véritable progression dans ma guérison. Ce qui me permet de m’investir davantage dans mes recherches. Convaincue de l’efficacité de ces solutions, je commence à me dire qu’il y a vraiment des choses à faire ici. Finalement, j’en ai fait une vocation.
. Toujours productrice de cinéma, quelle décision prenez-vous une fois que cette nouvelle vocation s’installe ?
- Tout de suite, je démissionne de mon poste pour prendre les cours mais cette fois, pas en journalisme mais en bio-cosmétique. C’était en octobre 2015. Je commence d’abord avec deux années en bio-cosmétique en France puis deux autres années en Angleterre. Il faut dire qu’à partir de mes deux premières années, je commence déjà à proposer mes services, à lancer la marque. Dès 2018, je lance ma marque qui propose des produits cosmétiques de bien-être. A la suite de ma seconde formation qui est du niveau senior, je propose des produits qui vont être totalement dirigés vers les peaux à problèmes et qui sont justement l’essence même de la marque. La bio-cosmétique, ce n’est pas essentiellement du bien-être, c’est 100% pour les peaux sensibles et à problèmes parce que j’ai constaté qu’il y a un réel besoin dans ce secteur.
. Une fois la marque lancée, quels sont les types de produits que vous lancez pour aider les Ivoiriens à soigner leurs problèmes de peau ?
- On a une vingtaine de produits qui répondent tous aux problèmes de peau. Nous avons donc des gammes pour l’acné, pour les tâches, pour les vergetures, pour les peaux abîmées, contre le vieillissement précoce, pour la cellulite, pour les démangeaisons, les peaux atypiques, pour l’allergie… Nous faisons également de la réparation. Et en ce sens, nous avons une gamme spécifique justement pour réparer les peaux qui sont abimées, c’est-à-dire pour les problèmes survenus à la suite d’une dépigmentation de peau par exemple.
. Aujourd’hui, comment se porte la marque ? Quelle est la part de marché que vous occupez ?
- La cosmétique naturelle est assez nouvelle tant en Côte d’Ivoire qu’en Afrique. Le constat est qu’au moins 10% de femmes se dépigmentent la peau. Ce qui va tout naturellement leur causer des problèmes. Nous sommes numéro un dans notre secteur en termes de découverte, de clientèle et de vente. Et ce qui est intéressant, c’est qu’en dehors de la Côte d’Ivoire, nous sommes présents aussi partout à travers notre site à partir duquel nous livrons des commandes. Nous sommes bien évidemment basés en Côte d’Ivoire où nous avons différentes boutiques dont celle de la Riviera qui est un showroom, qui est le plus grand, ensuite Prima. Aussi, avons-nous beaucoup misé sur le digital et le numérique pour permettre à n’importe quel client de se procurer son produit et être livré n’importe où il se trouve.
. Pourquoi donc tous ceux qui ont des problèmes de peau devraient-ils venir chez vous ?
- Nous sommes les meilleurs ! Nous sommes en tout cas la référence pour régler tous problèmes de peaux. Nous avons 97% de taux de réussite et très souvent ceux qui ne réussissent pas à guérir de leurs problèmes de peau sont ceux-là qui n’utilisent pas assez correctement nos produits, qui n’ont pas la bonne posologie. En plus, toute vente chez nous est précédée d’un diagnostic pour dire qu’on n’est vraiment pas des marchands de tapis. Lorsque nous recevons un client, on lui pose d’abord le diagnostic de sa peau, de ses habitudes, de ses besoins et c’est à partir de là qu’on lui propose un traitement progressif. Aussi, pour commencer le traitement, nous dédions une ligne personnalisée pour mieux suivre le client. Nous avons des équipes disponibles six jours sur sept de 9h à 19h qui conseillent mais aussi qui suivent. Chez nous donc, le client est vraiment le centre de notre préoccupation. C’est pourquoi, je leur dis que s’ils sont fatigués de dépenser, s’ils sont fatigués de vivre le même problème de peau depuis des années, qu’ils n’hésitent pas à nous contacter. Nous avons une solution pour eux. A Sub Saharian Bio, nous sommes des spécialistes des peaux sensibles et à problèmes. Nos produits sont 100% naturels faits à base de matières premières issues de toute l’Afrique subsaharienne. On met vraiment en avant le côté diagnostic et le côté suivi. Le taux de réussite est de 97%..
- Par Omar AK